Texte de la REPONSE :
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La ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement a pris connaissance, avec intérêt, de la question relative aux conséquences de la marée noire sur la faune ornithologique. A la suite du naufrage du pétrolier Erika, la pollution par hydrocarbures qui en a résulté a touché de nombreux oiseaux. Au début du mois de septembre 2000, 63 606 oiseaux avaient été recueillis dont 61 403 morts, 2 150 vivants relâchés après traitement et 53 encore à relâcher. Les espèces les plus touchées sont le guillemot de Troïl (82 %), la macreuse noire (15 %), le pingouin torda (4 %), le fou de Bassan (3 %), l'eider à duvet (1 %), le macareux moine (1 %), la mouette tridactyle (1 %), les autres espèces étant atteintes à des taux de moins de 0,5 %. Le guillemot de Troïl a été l'espèce la plus touchée dans la mesure où des oiseaux de cette espèce provenant de colonies nicheuses situées en Irlande et en Grande-Bretagne hivernent dans la zone de naufrage du pétrolier. Afin de connaître l'impact réel de cette pollution par hydrocarbures sur le milieu naturel, la mise en place de crédits spécifiques a été décidée par le comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire réuni à Nantes le 28 février 2000. Des études de suivi des conséquences du naufrage de l'Erika sur l'avifaune vont être ainsi conduites sur une période de trois ans et permettront, sur des fondements scientifiques, d'apprécier l'impact réel de cette pollution sur l'avifaune notamment.
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