Texte de la QUESTION :
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M. Patrick Herr souhaite attirer l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur la situation sanitaire de la Haute-Normandie, préoccupation soulignée depuis quelques années par l'auteur de la question, par de nombreux acteurs de la santé, par la presse nationale et par les services de l'Etat eux-mêmes. Ainsi faut-il rappeler, une fois encore, que cette région connaît une mortalité supérieure de 8 % à la moyenne nationale, une offre de soins inférieure à la moyenne nationale et une démographie médicale en péril. Les dépenses de santé par habitant y sont de 20 % inférieures à la moyenne française, les dotations aux hôpitaux sont faibles : pour 3 % de la population française, la Haute-Normandie reçoit seulement 2,55 % des enveloppes hospitalières ! Face à cette situation bien connue, l'Etat semble malheureusement rester sourd aux appels régulièrement lancés par les Normands. Il existe pourtant des réflexions de qualité. Tout récemment, le Conseil économique et social de Haute-Normandie formulait des propositions particulièrement pertinentes pour constituer un plan de rattrapage. Parmi les besoins exprimés, on relèvera la nécessité de renforcer la capacité de formation médicale régionale. Cela supposerait une augmentation du numerus clausus en début d'études et une adaptation de l'effectif des internes et des chefs de clinique. Au minimum, 20 nouveaux postes de chefs de clinique devraient être créés. On signalera, par ailleurs, l'absence de certaines formations médicales telle que la chirurgie dentaire ou l'ergothérapie, carences qui devraient être comblées et le déficit de personnels dans certaines spécialités. On rappellera, enfin, que les ordonnances d'avril 1996 préconisent la correction des inégalités interrégionales mais que le rattrapage dont bénéficie la Haute-Normandie reste insuffisant. Au rythme actuel, pour atteindre la moyenne nationale de la dotation hospitalière publique, la Haute-Normandie devra attendre plusieurs décennies. Il aimerait donc connaître les suites concrètes qui seront réservées à cette nouvelle intervention, les précédentes questions écrites posées à ce sujet n'ayant jamais obtenu de réponse.
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