FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 60017  de  M.   Adevah-Poeuf Maurice ( Socialiste - Puy-de-Dôme ) QE
Ministère interrogé :  agriculture et pêche
Ministère attributaire :  agriculture et pêche
Question publiée au JO le :  16/04/2001  page :  2190
Réponse publiée au JO le :  04/06/2001  page :  3238
Rubrique :  élevage
Tête d'analyse :  PAC
Analyse :  ovins
Texte de la QUESTION : M. Maurice Adevah-Poeuf attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la nécessité de réviser l'organisation commune du marché ovin. En effet, la filière ovine répond à l'un des objectifs de la politique agricole européenne qui est de soutenir la multifonctionnalité de l'agriculture. L'élevage ovin, activité économique respectueuse de l'environnement et participant au maintien du tissu rural dans les zones les plus difficiles, correspond à cet objectif. L'étude de la localisation de l'élevage ovin européen montre l'importance de sa présence dans des zones non reconvertibles vers d'autres activités agricoles. Il est à noter que les gains de productivité dans la filière ovine sont très limités et que l'avenir de cette activité agricole dépend totalement de la politique européenne. Il est donc nécessaire que la prochaine OCM ovine prenne en compte le caractère multifonctionnel de l'élevage ovin. Il lui demande de préciser sa position sur ce sujet.
Texte de la REPONSE : L'organisation commune de marché (OCM) est une des clés fondamentales de l'avenir de l'élevage ovin. Le débat est ouvert sur une évolution prochaine de la réglementation communautaire. En vigueur depuis vingt ans, elle ne peut rester figée sans tenir compte ni des réformes qu'ont connues les autres secteurs agricoles, ni de l'évolution de la production et du niveau de vie des producteurs au cours de cette période. Un rapport d'évaluation du fonctionnement de cette OCM a été remis à la Commission, à laquelle il appartient maintenant de formuler des propositions. Le Gouvernement a rappelé solennellement sa détermination à agir pour faire évoluer l'OCM. Cependant, il convient de mesurer les difficultés que présentera la négociation portant sur une révision des mécanismes communautaires de soutien, alors même que de nombreux Etats membres de l'Union européenne ne partagent pas nos préoccupations ou nos appréciations des mesures nécessaires. Parallèlement au volet économique qui relève de l'OCM, le règlement de développement rural, adopté lors du sommet de Berlin, permet la prise en compte des fonctions qu'assure cet élevage en termes territorial, social ou environnemental, dans notre pays. Ainsi, afin d'offrir de réelles perspectives d'avenir aux éleveurs et de permettre la juste reconnaissance de leurs fonctions, plusieurs actions ont été engagées pour faciliter et encourager l'adhésion des éleveurs ovins à la démarche des contrats territoriaux d'exploitation (CTE). Celle-ci constitue, en effet, un outil privilégié de la mise en oeuvre du Plan national de développement rural cofinancé par l'Union européenne. Un cadre national de contrat dédié à la filière ovine a été élaboré en 2000. Le résultat en est encourageant puisque plus de 12 % des dossiers CTE signés ou examinés en commission départementale d'orientation agricole (CDOA), relèvent de la filière ovine. Enfin, pour permettre le maintien de ces élevages en zone difficile, une adaptation de l'indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN) a été demandée à la Commission, afin de prendre en compte le pâturage des ovins, en majorant, sous certaines conditions, le montant de la prime versée par hectare.
SOC 11 REP_PUB Auvergne O