Texte de la REPONSE :
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Le gouvernement français est très préoccupé par la crise politique entre Israël et l'autorité palestinienne, ainsi que par les atteintes aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales au Proche-Orient. La France a conduit au cours de sa présidence de l'Union européenne au second semestre 2000, ou participé à différentes démarches des Quinze pour engager les parties à respecter les droits de l'homme. Avec ses partenaires, elle a appelé instamment Israël à cesser immédiatement les exécutions extrajudiciaires de Palestiniens, à revenir sur sa politique de colonisation dans les territoires occupés, y compris Jérusalem. Elle a demandé aux autorités palestiniennes de renoncer définitivement aux condamnations à mort de personnes soupçonnées de collaboration avec Israël. Elle est favorable, sur le principe, à la convocation d'une conférence des hautes parties contractantes à la IVe convention de Genève. Tout en marquant sa satisfaction de constater que les consignes de retenue données par les deux parties ont été, à ce stade, suivies par une nette diminution du nombre d'incidents, la France estime que l'apaisement ne pourra prévaloir durablement que si la perspective d'un règlement politique est établie entre les protagonistes. Les recommandations formulées par la commission d'établissement des faits, instituée après le sommet de Charm el Cheikh en octobre 2000, offrent une issue possible à la crise, à condition d'être rapidement et intégralement suivies d'effets. Parmi les mesures de confiance à mettre en oeuvre, figurent en particulier la prévention du terrorisme, l'utilisation de moyens non létaux, le gel de la colonisation et le dialogue entre les sociétés. La France souhaite voir les parties s'engager au plus vite dans la mise en oeuvre de ces recommandations. Elle est prête, avec ses partenaires de l'Union européenne, à y contribuer.
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