FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 61164  de  M.   Lamy Robert ( Rassemblement pour la République - Rhône ) QE
Ministère interrogé :  anciens combattants
Ministère attributaire :  anciens combattants
Question publiée au JO le :  21/05/2001  page :  2900
Réponse publiée au JO le :  30/07/2001  page :  4383
Rubrique :  cérémonies publiques et fêtes légales
Tête d'analyse :  journée nationale de la Résistance
Analyse :  création
Texte de la QUESTION : M. Robert Lamy attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la défense, chargé des anciens combattants, sur la demande de l'Association nationale des anciens combattants de la Résistance (ANACR) d'instaurer une journée nationale de la Résistance, chaque année le 27 mai ou le jour ouvrable le plus proche quand cette date correspond à un samedi ou un dimanche. Lors de cette journée, non chômée, à côté des éventuelles cérémonies d'hommage au combat de la Résistance qui pourraient être organisées, une information pourrait être faite dans les établissements scolaires sur ce que furent le nazisme, l'occupation, la collaboration et surtout sur ce que furent le combat de la Résistance, les valeurs qui motivèrent les résistants, leur apport à la libération de la France et à la restauration de la République. Il souhaite donc savoir si le Gouvernement envisage de donner une suite favorable à cette légitime revendication.
Texte de la REPONSE : Le secrétaire d'Etat à la défense chargé des anciens combattants, ainsi qu'il l'a déjà affirmé à plusieurs reprises, est très sensible à la conservation de la mémoire de la composante particulièrement importante de l'histoire du second conflit mondial sur notre territoire, que constitue la Résistance. Cependant, le secrétaire d'Etat reste réservé quant à l'institutionnalisation du 27 mai comme date unique de commémoration, car la Résistance n'est pas née en 1943, mais dès juin 1940 ; le général de Gaulle, à Londres, Jean Moulin, à Chartres, et bien d'autres encore ont pris alors des initiatives, qui se sont progressivement étendues et fédérées. Il estime indispensable d'insister sur la nécessité de transmettre à la jeunesse l'engagement de ces hommes et de ces femmes au service des valeurs de la nation, de la république, de la démocratie et des droits de l'homme contre la barbarie nazie ; tout le sens de la « politique de la mémoire » est, en effet, de mieux faire connaître les ombres et les lumières de cette période. Il serait cependant possible de s'appuyer sur la date du 27 mai 1943 pour faire étudier dans les établissements d'enseignement primaire et secondaire, des textes incarnant les valeurs de la Résistance. Les actions de mémoire de l'année 2001 seront notamment consacrées à la commémoration des hauts faits de l'année 1941, tels le serment de Koufra, les exécutions de Châteaubriant ou l'action du réseau du musée de l'Homme. Les services du département ministériel et du ministère de l'éducation nationale sont également prêts à s'associer aux initiatives que prendront les collectivités locales dans ce dossier.
RPR 11 REP_PUB Rhône-Alpes O