FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 61670  de  M.   Gerin André ( Communiste - Rhône ) QE
Ministère interrogé :  éducation nationale
Ministère attributaire :  éducation nationale
Question publiée au JO le :  04/06/2001  page :  3188
Réponse publiée au JO le :  10/09/2001  page :  5195
Rubrique :  emploi
Tête d'analyse :  emplois jeunes
Analyse :  IUFM. agents de développement des technologies de l'information et de la communication. perspectives
Texte de la QUESTION : M. André Gerin attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la fonction et la situation des jeunes docteurs en instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM). Ces personnes occupent des postes créés dans le cadre des emplois jeunes correspondant à de nouveaux métiers. L'objectif de leur travail est de transposer sur les moyens modernes de communication (cédérom, Internet), les enseignements classiques (français, mathématiques, langues étrangères), avec le contenu des programmes adapté à chaque niveau scolaire, et le contenu pédagogique idoine. Par conséquent, le profil des personnes allie un niveau de docteur d'université avec de hautes compétences en informatique. Peu de candidats ont possédé ce profil lors du recrutement sur examen en 1998-1999 (circulaire n° 98-136 du 23 juin 1998). Aujourd'hui, il y a 59 personnes concernées dans l'ensemble des IUFM. D'une part, elles s'inquiètent pour leur avenir personnel avec la durée limitée des emplois-jeunes à cinq ans. Leur profil atypique ne correspond pas à une demande dans le secteur privé. D'autre part, elle s'inquiètent du contenu de ces nouveaux métiers devenus indispensables pour le service public de l'éducation nationale. Il y a eu un important investissement professionnel nécessitant cohérence pour le suivi et l'aboutissement des projets éducatifs. Le remplacement du personnel actuel par d'autres emplois jeunes remettrait en cause le travail de pionnier entamé. Les jeunes docteurs en IUFM demandent la reconnaissance de nouveaux métiers qu'ils ont forgés en les intégrant dans le service public de l'éducation nationale soit en tant que maître de conférence (enseignent - chercheur), soit en tant qu'ingénieur de recherche. Il lui demande quelle mesure entend prendre le Gouvernement pour pérenniser ces métiers utiles à la mission de service public de son ministère.
Texte de la REPONSE : Dans le cadre du dispositif de recrutement des emplois jeunes, l'éducation nationale a recruté des jeunes docteurs agents de développement des nouvelles technologies dans les IUFM à partir de 1998 (circulaire n° 98-136 du 23 juin 1998 prise en application de la loi n° 97-940 du 16 octobre 1997). Titulaires d'un doctorat et dotés de bonnes connaissances informatiques, les docteurs ainsi recrutés ont eu pour mission de contribuer à la définition d'une pédagogie nouvelle intégrant les nouvelles technologies dans les pratiques enseignantes et au développement de ces technologies au sein des IUFM. Leurs activités novatrices devraient conduire, à terme, les formateurs des IUFM à s'approprier les pratiques enseignantes nouvelles et à maîtriser la diversification des situations d'apprentissage qu'impliquent ces technologies afin d'y préparer tous les futurs enseignants. Les jeunes docteurs sont engagés sur des contrats de travail de droit privé à durée déterminée conclus pour une période maximale de soixante mois. Dès la mise en place du dispositif de recrutement, l'éducation nationale s'est attachée à faciliter leur insertion professionnelle dans le secteur marchand en leur permettant de disposer de 20 % de leur temps de travail pour mener à bien un projet d'intégration en entreprise et en facilitant la suspension de leur contrat de travail pour accomplir des périodes d'essai auprès d'employeurs susceptibles de les recruter durablement. Dans le cadre de leurs fonctions, les jeunes docteurs ont développé de nouvelles compétences et se sont professionnalisés. Ainsi, depuis 1998, beaucoup sont sortis du dispositif, ce qui a permis de recruter d'autres jeunes en situation de chômage. Pour l'avenir, l'éducation nationale mobilisera toutes les énergies pour que les jeunes docteurs puissent s'insérer dans la vie active mais, d'ores et déjà, ils peuvent se présenter aux concours d'accès de la fonction publique, notamment à ceux conduisant aux corps enseignants ou administratif.
COM 11 REP_PUB Rhône-Alpes O