Texte de la QUESTION :
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M. Jacques Masdeu-Arus appelle l'attention de M. le ministre de la défense sur une situation qui a été récemment dénoncée et rendue publique par la presse nationale : l'affectation de plusieurs compagnies de gendarmes à la surveillance de résidences secondaires possédées par des membres du Gouvernement ou par la famille de l'ancien Président de la République. Il semblerait que ces surveillances n'aient pas seulement lieu pendant la présence des propriétaires (ce qui pourrait se justifier pour d'évidentes questions de sécurité) mais également en leur absence. Si ce fait s'avère exact cela amène deux séries de réflexions : d'une part, pour quels motifs utiliser l'argent des contribuables à des missions qui pourraient être menées par des entreprises privées de surveillance au frais des propriétaires, d'autre part comment justifier que des forces de l'ordre soient mobilisées pour de telles missions alors que les Français sont, à juste titre, vivement préoccupés par la progression inquiétante de la délinquance. Le citoyen « lambda » est doublement placé dans une situation discriminatoire : il ne bénéficie pas de la protection de l'ensemble des forces de l'ordre présentes sur le territoire et est, évidemment, contraint de recourir aux services payants d'une entreprise privée s'il veut garantir une protection optimale de ses biens. Il lui demande donc de lui confirmer si ces informations sont exactes. Si tel était le cas, il souhaite connaître le nombre de résidences ainsi surveillées, le coût exact de ces dispositifs pour la collectivité et les raisons pouvant, selon lui, justifier leur maintien.
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