FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 62390  de  M.   Balligand Jean-Pierre ( Socialiste - Aisne ) QE
Ministère interrogé :  aménagement du territoire et environnement
Ministère attributaire :  PME, commerce, artisanat et consommation
Question publiée au JO le :  18/06/2001  page :  3453
Réponse publiée au JO le :  20/08/2001  page :  4806
Date de changement d'attribution :  06/08/2001
Rubrique :  aménagement du territoire
Tête d'analyse :  contrats de plan Etat-régions
Analyse :  artisanat. crédits. montant
Texte de la QUESTION : M. Jean-Pierre Balligand appelle l'attention de Mme la ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement sur la dotation financière allouée au secteur de l'artisanat dans le cadre des contrats de plan Etat-région (CPER). En raison des moyens financiers tirés des CPER, les chambres de métiers, acteur principal du maintien et du développement de l'artisanat, s'étaient réjouies de la décision du comité interministériel pour l'aménagement du territoire du 23 juillet 1999 d'allouer une première tranche de 351 millions de francs pour ce secteur. Cependant, lors de la mise en place des crédits pour 2000, il apparaît que seule la première tranche ait été budgétisée. Outre les conséquences négatives sur l'octroi de fonds européens, cette carence induit, pour les régions et le secteur de l'artisanat, un déficit de financement insurmontable. C'est pourquoi, au regard du poids économique et du nombre d'emplois que représente ce secteur, il lui demande quelles mesures elle entend prendre pour répondre aux besoins des petites entreprises de l'artisanat. - Question transmise à M. le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanat et à la consommation.
Texte de la REPONSE : La nouvelle génération des contrats Etat-région s'étend sur la période 2000-2006 pour la métropole et les DOM, de 2000 à 2004 pour les TOM à l'exception de la Polynésie pour laquelle le contrat prendra fin en 2003. Dans le cadre de la programmation financière établie par le Gouvernement, le volet « artisanat-commerce » de ces contrats fait l'objet d'un engagement de l'Etat à hauteur de 602,8 MF sur l'ensemble de la période contractuelle. A ce montant viennent s'ajouter 16 MF au titre des conventions de massifs et 1 MF dédié à la création d'un observatoire régional de l'équipement commercial en Ile-de-France. L'enveloppe financière 2000-2006 représente donc plus du double de celle affectée au titre de l'ancienne génération de contrats (264 MF). L'effort ainsi programmé illustre la volonté du Premier ministre de promouvoir le développement de l'artisanat et du commerce dans une logique d'aménagement durable du territoire, cette politique devant privilégier une meilleure cohésion économique, sociale et environnementale au service de l'emploi et de la croissance économique. Dans cette perspective, les crédits inscrits en lois de finances 2000 et 2001 au budget du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie, soit 43 MF l'an passé puis 48 MF cette année, paraissent pouvoir répondre aux besoins engendrés par l'exécution des premières actions s'inscrivant dans la phase de démarrage de ces contrats. En effet, l'année 2000 a été marquée essentiellement par la signature des nouveaux contrats Etats-région. En réalité, 2001 constitue la première année d'application effective de la nouvelle génération de contrats. Cet exercice annuel, avec la fin du précédent, représente la véritable phase de lancement des programmes d'actions inscrits dans les contrats aujourd'hui en vigueur. Si les besoins financiers de cette phase de démarrage semblent moins importants que ceux qui seront générés par la montée en charge de l'exécution de ces contrats, il n'en demeure pas moins qu'une certaine inquiétude a pu se faire jour au regard des dotation allouées, exprimant la crainte de voir leur application se trouver bridée par une insuffisance de crédits. A cet égard, il apparaît clairement que, pour les exercices à venir, les crédits budgétaires mis à disposition des préfets de région devraient pouvoir traduire la montée en puissance des dispositifs contractualisés. Celle-ci doit pouvoir être accompagnée par l'Etat, dans les meilleures conditions possibles, grâce aux moyens financiers qui pourront être inscrits au budget du ministère par les prochaines lois de finances que le Parlement sera amené à voter d'ici l'échéance contractuelle de 2006. Il s'agit là d'une préoccupation constante des ministres en charge de ces secteurs au sein du Gouvernement, laquelle s'avère largement partagée par de nombreux parlementaires mais également par un grand nombre de responsables économiques du commerce et de l'artisanat.
SOC 11 REP_PUB Picardie O