Texte de la REPONSE :
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La France est attentive à la situation de la liberté de la presse en Angola, où sévit un conflit depuis plus de vingt-cinq ans. Il est indéniable que la liberté d'expression est directement affectée par l'état de guerre et l'instabilité qui en résulte, en particulier à l'intérieur du pays, où l'éloignement des autorités de Luanda peut inciter localement à des abus et des pressions à l'encontre des médias. Toutefois, le gouvernement angolais se montre aujourd'hui plus ouvert à l'égard des journalistes. Après l'organisation d'un débat parlementaire sur la presse en janvier 2000, les autorités angolaises, qui rappellent constamment qu'elles reconnaissent la liberté de la presse mais ne sauraient en accepter les dérives, avaient proposé une nouvelle loi sur la presse. Le texte, jugé trop restrictif, a été rejeté par les médias du secteur privé, et le gouvernement a renoncé à le faire adopter. Aucun nouveau projet n'a été présenté depuis lors. Certains médias de la presse écrite ou radiophonique sont réputés pour leur indépendance. Ils conservent un ton très libre, parfois même très critique à l'encontre du gouvernement, lequel fait preuve d'une plus grande tolérance que par le passé. Dans son rapport du 11 avril 2001, le secrétaire général des Nations Unies constatait que « malgré les quelques tentatives faites pour réprimer leurs activités, surtout dans les provinces, les partis d'opposition ont exercé leurs droits avec fermeté et les médias ont réussi à faire une plus large place à l'expression d'opinions et à élargir le champ de l'information. La radio et la presse angolaises couvrent davantage de questions relatives aux droits de l'homme et diffusent des débats sur le respect des principes de bonne gouvernance et des principes démocratiques ». Dans ce contexte, la France rappelle constamment son attachement à la liberté de la presse et s'associe aux efforts de vigilance de l'Union européenne, qui continue d'engager le gouvernement angolais à assurer le respect de la liberté des médias, conformément à sa position commune du 19 juin 2000 relative à l'Angola.
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