Texte de la QUESTION :
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M. Jean-Pierre Brard attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'insuffisante prise en compte des problèmes spécifiques d'apprentissage du langage rencontrés par les enfants dysphasiques et dyslexiques. Alors que la lutte contre l'illettrisme et l'échec scolaire est un aspect fondamental de la lutte contre l'exclusion, la méconnaissance de cette question est préoccupante. En effet, la fréquence de la dyslexie est évaluée de 8 à 10 % de la population, celle de la dysphasie à 1 % de la population. Les associations de parents et de professionnels appellent à un dépistage précoce des troubles spécifiques d'apprentissage du langage oral et écrit et à un développement des structures et d'une pédagogie adaptées, comme il en existe dans de nombreux pays européens. Il lui demande, en conséquence, quelles mesures sont envisagées afin d'assurer à ces enfants une réponse adaptée à leurs besoins, dans le cadre d'une scolarité normale.
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Texte de la REPONSE :
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Le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie réserve une attention toute particulière à la situation des enfants, et notamment à ceux qui éprouvent des difficultés d'apprentissage du langage oral et écrit. La note de service n° 90-023 du 25 janvier 1990 adressée aux autorités académiques préconise un certain nombre de mesures en faveur de ces élèves et plus particulièrement une sensibilisation des enseignants aux problèmes des enfants dyslexiques. Ce texte insiste notamment sur l'importance d'un « dépistage précoce des éléments révélateurs des troubles des apprentissages nécessitant un diagnostic et une pédagogie différenciée adaptée aux besoins de ces élèves ». A l'heure actuelle, la scolarisation de ces enfants est prise en charge en milieu ordinaire. Toutefois, ils bénéficient parallèlement d'aides particulières apportées par des maîtres spécialisés intervenant au sein de réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED). En matière de formation des enseignants, deux options du certificat d'aptitude aux actions pédagogiques spécialisées d'adaptation et d'intégration scolaires (CAPSAIS) comprennent, dans leur programme, l'une la problématique des apprentissages (option E : enseignants spécialisés chargés de l'enseignement et de l'aide pédagogique auprès des enfants en difficulté à l'école préélémentaire et élémentaire), et l'autre des informations sur le dysfonctionnement du langage oral et écrit, et notamment sur le problème des dyslexies-dysorthographies (option G : enseignants spécialisés chargés de rééducation). Le Centre national d'études et de formation de Suresnes organise régulièrement des stages de formation destinés aux personnels concernés par la situation de ces enfants. Enfin, le ministère de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie attend avec intérêt les résultats des travaux du groupe de travail sur les troubles du langage, qui a été constitué dans le cadre du Centre technique national d'études et de recherches sur les handicaps et inadaptations (CTNERHI).
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