FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 67960  de  M.   Aschieri André ( Radical, Citoyen et Vert - Alpes-Maritimes ) QE
Ministère interrogé :  affaires européennes
Ministère attributaire :  affaires européennes
Question publiée au JO le :  22/10/2001  page :  6000
Réponse publiée au JO le :  31/12/2001  page :  7509
Rubrique :  travail
Tête d'analyse :  droit du travail
Analyse :  politiques communautaires
Texte de la QUESTION : M. André Aschieri interroge M. le ministre délégué chargé des affaires européennes sur la politique de rapprochement menée par les instances communautaires. En effet, ce rapprochement des législations se fait le plus souvent à partir du plus grand dénominateur commun et non des avantages acquis. Or, le rapprochement des législations devrait permettre aux différents pays de conserver leurs avancées sociales et de les étendre aux autres pays. Ce mécanisme des avantages acquis, qui devrait être mis en oeuvre au plan européen, est celui appliqué en France en matière de droit du travail. Il n'est pas souhaitable que certains individus voient leur situation individuelle aggravée par le rapprochement des législations des différents Etats membres de l'Union européenne. Il souhaiterait donc avoir son avis sur le sujet.
Texte de la REPONSE : L'honorable parlementaire a bien voulu appeler l'attention du ministre délégué chargé des affaires européennes sur la politique de rapprochement des législations des pays membres de l'Union européenne, notamment dans le domaine social. Ce rapprochement ne représente pas une menace pour les droits sociaux des travailleurs français. En effet, le rapprochement des législations se fait en posant des standards minimum que doivent respecter les Etats membres. Ceux qui ont une législation plus favorable continuent de l'appliquer. C'est particulièrement le cas en matière de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs, où de surcroît, l'harmonisation se fait sur des normes élevées. Par ailleurs, au cours du Conseil européen de Lisbonne, les chefs d'Etat et de gouvernement ont défini un « objectif stratégique » dont une des implications est la rénovation du modèle social européen. L'agenda social européen, adopté sous présidence française, en décembre 2000, établit un programme de travail pour les cinq ans à venir notamment en vue de cette rénovation. A travers ces deux étapes, la politique sociale de l'Union européenne a acquis une autonomie dont l'objectîf est de garantir les droits sociaux et assurer une réelle qualité de vie et de travail à tous les citoyens. L'approfondissement de l'Europe sociale, qui doit aller de pair avec le renforcement de la coordination des politiques économiques, est au premier rang des priorités de la France.
RCV 11 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O