Texte de la REPONSE :
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La France est très attentive à la violence rurale en Afrique du Sud. Mais ce phénomène regrettable n'est pas de la même nature que la situation qui sévit au Zimbabwe et s'inscrit dans le cadre plus large de la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays. L'Afrique du Sud est en effet devenue en 2000 l'un des pays où le taux de criminalité est le plus élevé au monde avec plus de 23 000 morts violentes chaque année. La France estime que la double décision des autorités sud-africaines d'autoriser la constitution de milices privées pour assurer la protection des fermiers (alors que la police sud-africaine, en pleine restructuration, n'est pas encore à même d'assurer correctement sa tâche) et de planifier l'installation de 70 000 fermiers noirs sur deux millions d'hectares de terres d'Etat en cinq ans illustre la volonté du Gouvernement de ne pas laisser la situation se dégrader davantage. Elle fait confiance à l'Afrique du Sud, qui revendique l'état de droit, pour condamner et punir les exactions qui pourraient être commises par l'une ou l'autre de ces milices privées. D'une façon générale, pour aider l'Afrique du Sud à faire face à l'insécurité, la France appuie, grâce au concours du fonds de solidarité prioritaire, la restructuration de la police et le développement rural dans ce pays.
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