Texte de la QUESTION :
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M. Christian Estrosi attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur les violences interethniques dans la région de Bawku, dans le nord-est du Ghana. Les affrontements ont opposé les membres de deux ethnies locales, les Mamprusi, majoritaires, et les Kusasi, minoritaires dans la région. Ces affrontements auraient causé la mort de plus de cinquante personnes. Il souhaite savoir si la France envisage d'aider à la pacification de cette zone.
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Texte de la REPONSE :
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Une querelle de voisinage, début décembre, entre habitants de la ville de Bawku, dans le nord-est du Ghana, à la frontière du Burkina-Faso, a ravivé l'antagonisme récurrent entre les membres de deux ethnies locales, les Mamprusi et les Kusasi, dégénérant en affrontements interethniques qui ont provoqué, de source officielle, la mort de plus de soixante personnes. La relative rapidité de réaction et l'importance des moyens déployés par les autorités locales (couvre-feu, renforts de la police et des forces armées, déplacement de ministres dans la région...) ont permis de rétablir rapidement le calme et de circonscrire ces violences, contrairement à ce qui s'était passé en 1994 où des incidents similaires s'étaient étendus à toute la région. Interrogé par les autorités françaises lors de sa visite officielle en France, du 29 novembre au 6 décembre 2001, le président Kufuor a marqué sa détermination à apaiser durablement les tensions, attisées par des problèmes de sous-développement, à travers notamment des mesures permettant un meilleur accès des populations concernées à l'éducation et au développement. Sur cette voie, la France a engagé un effort particulier en faveur du nord du Ghana, avec le financement par l'Agence française de développement de la construction de ponts ruraux et de pistes, et la mise en oeuvre programmée par le ministère des affaires étrangères d'un fonds de solidarité prioritaire agricole (1 400 000 euros) dans cette région.
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