FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 71023  de  M.   Bacquet Jean-Paul ( Socialiste - Puy-de-Dôme ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  PME, commerce, artisanat et consommation
Question publiée au JO le :  24/12/2001  page :  7346
Réponse publiée au JO le :  25/02/2002  page :  1160
Date de changement d'attribution :  21/01/2002
Rubrique :  produits dangereux
Tête d'analyse :  amiante
Analyse :  interdiction. conséquences. vente de véhicules d'occasion
Texte de la QUESTION : M. Jean-Paul Bacquet * souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les conséquences graves provoquées par la mise en application au 1er janvier 2002, du décret 96-1133 du 24 décembre 1996, concernant les risques liés à l'amiante, pour tous les possesseurs de véhicules construits avant le 1er janvier 1997. En effet, le 1er janvier prochain, les véhicules dont certains sous ensembles tels que moteur, freins, mécanisme d'embrayage sont équipés de parties contenant des particules d'amiante, ne pourront plus, en vertu de l'article 1er du décret cité ci-dessus, être « vendus - cédés à quelque titre que ce soit », ce qui implique leur destruction pure et simple. Les conséquences de cette imposition touchent plusieurs domaines ; elle va notamment entraîner une perte financière importante pour certains particuliers pour qui la revente d'un véhicule est absolument nécessaire à l'acquisition d'un véhicule neuf ou d'occasion, ou pour ceux malhereusement nombreux, qui ne peuvent acheter un véhicule de moins de 5 ans. Elle va de plus provoquer la disparition d'une catégorie de professionnels vivant du commerce et de la réparation des voitures d'occasion avec en corollaire la disparition de plusieurs dizaines de milliers d'emplois. Concernant les véhicules anciens pour qui le décret ne prévoit aucune disposition particulière, ils sont, à terme, menacés de destruction lors de la disparition de leur propriétaire actuel. Cette situaiton, véritable menace pesant sur le patrimoine, culturel industriel et technique de notre pays, constitue un énorme sujet de préoccupation pour les 150 000 collectionneurs français. Pour toutes ces raisons, il lui demande de lui préciser les mesures que le Gouvernement entend mettre en place afin que les propriétaires des véhicules entrant dans le champ d'application du décret précité, ne soient pas lourdement et injustement pénalisés. - Question transmise à M. le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanat et à la consommation.
Texte de la REPONSE : Le décret n° 96-1133 du 24 décembre 1996 vise à éliminer l'amiante dans les produits en contenant, dès lors qu'il avait été établi que l'exposition à l'amiante, même à de faibles doses, peut porter gravement atteinte à la santé. Ce décret impose notamment aux opérateurs de ne mettre sur le marché français, depuis 1997, que des véhicules et des pièces de rechange dépourvus d'amiante. Le décret prévoyait cependant une disposition transitoire, expirant fin 2001, pour les véhicules automobiles d'occasion ainsi que les véhicules et appareils agricoles et forestiers visés à l'article R. 138 du code de la route et mis en circulation avant le 1er janvier 1997. S'agissant de ces véhicules et appareils d'occasion, il est apparu au Gouvernement que l'expiration de la période transitoire risquait de faire supporter aux particuliers souhaitant revendre leur véhicule un coût qui pourrait, dans certains cas, être disproportionné avec la valeur de ces véhicules, et générer une exposition au risque plus importante des réparateurs intervenant aux fins du changement de pièces susceptibles de contenir de l'amiante. C'est pourquoi, par un décret paru au Journal officiel le 29 décembre 2001, la date d'expiration de la période transitoire a été repoussée d'un an. Ce délai permettra le remplacement progressif des pièces contenant de l'amiante et dont la durée d'utilisation est courte, ainsi que la mise en place d'un dispositif d'élimination définitive des autres pièces de véhicules d'occasion contenant encore de l'amiante, reposant sur une expertise des risques de dispersion d'amiante présentés par les différentes pièces des véhicules anciens susceptibles d'en contenir, tant lors de l'utilisation courante du véhicule que lors d'interventions par des réparateurs. En tout état de cause, les partenaires sociaux et les professionnels du secteur seront consultés. Les représentants des associations défendant les intérêts des propriétaires de véhicules de collection seront également associés à cette démarche.
SOC 11 REP_PUB Auvergne O