FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 72891  de  M.   Bataille Christian ( Socialiste - Nord ) QE
Ministère interrogé :  industrie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  18/02/2002  page :  838
Date de changement d'attribution :  07/05/2002
Rubrique :  industrie
Tête d'analyse :  textile et habillement
Analyse :  ECCE. emploi et activité. Poix-du-Nord
Texte de la QUESTION : M. Christian Bataille attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'industrie sur la situation et les craintes qui pèsent sur l'avenir des salariés de l'entreprise ECCE, ex-Biderman, à Poix-du-Nord (59218). Cette entreprise est spécialisée dans la confection du vêtement masculin de haut de gamme. Elle emploie aujourd'hui 800 salariés en France, dont 100 à Prouvy (atelier de logistique) dans le Valenciennois et 400 à Poix-du-Nord (atelier de production) dans l'Avesnois. Rachetée en 1995 par Lucien Deveaux au groupe Biderman Europe, ECCE travaille exclusivement dans le cadre de contrats de sous-traitance pour des griffes aussi prestigieuses que Yves Saint-Laurent, Kenzo, Givenchy, Courrèges, etc. Par ailleurs, elle a réalisé tous les costumes de la délégation française au championnat du monde de football. ECCE, dont la structure financière semble saine et solide, doit faire face à la perte de son plus ancien client, Yves Saint-Laurent, qui représente 35 % de la production, à la suite de la décision du groupe Gucci, propriétaire de la griffe, qui a versé à l'actionnaire principal une indemnité d'environ 6 millions d'euros. La perspective d'autres arrêts de production et leur transfert à l'étranger font craindre à terme la disparition d'ECCE, dernière usine de prêt-à-porter de très haut niveau dans la branche masculine en France, ainsi que le licenciement de plusieurs centaines de salariés. Des solutions doivent, aujourd'hui, être recherchées pour moderniser et adapter le site de Poix-du-Nord avec l'aide du plan textile. Il s'agirait également d'assurer la production par la recherche de nouvelles griffes et d'accorder à cette entreprise une part des marchés publics de la gendarmerie, de la SNCF, ou de la défense. Il lui demande d'envisager de prendre des mesures concrètes pour sauver cette entreprise ainsi que ses salariés, et faire en sorte que ce savoir-faire, acquis depuis des décennies, reste en France.
Texte de la REPONSE :
SOC 11 Nord-Pas-de-Calais N