Texte de la REPONSE :
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Les atteintes à la liberté d'expression au Ghana - emprisonnements de journalistes et brutalités à leur encontre - rapportées dans le dernier rapport d'Amnesty international, sont antérieures à l'investiture, le 7 janvier 2001, du nouveau Président John Kufuor, élu en décembre 2000 dans des conditions de liberté et de transparence saluées par l'ensemble de la communauté internationale. L'arrivée au pouvoir de la nouvelle équipe gouvernementale a permis de remettre sur les rails les dispositifs assurant la liberté d'expression. La loi anti-diffamation utilisée dans le passé pour emprisonner les journalistes a été supprimée. La communication gouvernementale vis-à-vis des médias s'est améliorée. Toutefois, au lendemain d'un conflit entre les deux principales factions de l'ethnie des Dagomba ayant débouché le 27 mars sur l'assassinat, dans le Nord, du roi de Yendi et d'une trentaine de ses partisans, le gouvernement a instauré l'état d'urgence dans cette région. Après que des radios indépendantes ont diffusé des informations infondées susceptibles de raviver les violences, le gouvernement a mis en vigueur une mesure exceptionnelle de censure provisoire - pour une durée de trois mois à compter du 27 mars aux informations relatives à la situation de Yendi. L'inclusion du Ghana, depuis juin 2000, dans la zone de solidarité prioritaire permet une montée en puissance de la coopération française, tant au plan national qu'au niveau régional. Les actions soutenues sont notamment orientées vers les régions défavorisées du Nord et en direction des médias et de la francophonie. L'opinion publique peut d'ores et déjà bénéficier des programmes de RFI qui diffuse en modulation de fréquence à Accra, depuis avril 1999. Cette émission s'étendra prochainement à Kumasi, deuxième ville du pays, l'accord des autorités étant acquis.
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