Texte de la QUESTION :
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M. André Aschieri souhaite attirer l'attention de M. le secrétaire d'Etat à l'outre-mer sur les risques de disparition de la population endémique des oiseaux qui peuplent l'archipel des îles Marquises. En effet, selon la vétérinaire et ornithologue Caroline Blanvilain qui conduit une mission d'enquête sur l'île d'Hatuta'a dans le nord de l'archipel, cette île, comme celle de Ua Huka dans le sud, sont les deux seules qui n'ont pas été colonisées par le rat noir, arrivé d'Europe il y a deux siècles avec les grands voiliers, et considéré comme la première cause de disparition de nombreuses espèces endémiques d'oiseaux dans l'ensemble des îles du Pacifique. La faune de Polynésie est d'une grande richesse avec pas moins de 26 espèces qui ont des caractères totalement originaux. Le rat polynésien d'abord, puis le rat noir ensuite, ont gravement affecté, où qu'elle soit dans les cinq archipels, cette population d'oiseaux dont quatre espèces sont en danger d'extinction. Sur l'île d'Hatuta'a, les ornithologues ont pu constater que l'absence du rat noir avait permis non seulement la survie mais la multiplication - un millier d'individus - de la gallicolombe des Marquises considérée pourtant comme pratiquement condamnée il y a quelques années encore. C'est pourquoi, il aimerait savoir si des mesures vont être prises afin de préserver les espèces d'oiseaux en voie de disparition, notamment en exerçant un contrôle plus strict des animaux importés.
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