FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 8423  de  M.   Berthol André ( Rassemblement pour la République - Moselle ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  29/12/1997  page :  4849
Réponse publiée au JO le :  16/02/1998  page :  864
Rubrique :  impôt sur le revenu
Tête d'analyse :  quotient familial
Analyse :  personnes seules ayant eu des enfants à charge. demi-parts supplémentaires. plafonnement
Texte de la QUESTION : M. André Berthol appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur le problème et les inquiétudes des veuves chefs de famille en ce qui concerne la mesure prévue de la suppression de l'avantage fiscal de la demi-part aux veuves ayant élevé un ou plusieurs enfants. En effet, le quotient familial doit tenir compte des charges réelles qui pèsent sur le conjoint survivant dans le calcul de l'impôt sur le revenu. Or, ces femmes seules ont souvent dû sacrifier une bonne partie de leur vie professionnelle pour se consacrer à l'éducation de leurs enfants. Il lui demande, en conséquence, de bien vouloir lui faire connaître s'il envisage de revoir cette décision dans un sens favorable.
Texte de la REPONSE : Le système du quotient familial a pour objet de proportionner l'impôt aux facultés contributives de chaque redevable. Celles-ci dépendent notamment du nombre de personnes qui vivent du revenu du foyer. C'est pourquoi les personnes seules ont normalement droit à une part de quotient familial et les couples mariés à deux parts. Par exception à ce principe, les contribuables célibataires, divorcés ou veufs ayant eu un ou plusieurs enfants peuvent bénéficier d'un quotient familial d'une part et demie au lieu d'une part. Cet avantage de caractère très spécifique n'est pas réellement justifié puisqu'il ne correspond à aucune charge effetive, ni charge de famille, ni charge liée à une invalidité. Aussi, afin d'atténuer les effets de cette majoration de quotient familial, sans pour autant pénaliser les contribuables disposant de revenus modestes ou moyens, la loi de finances pour 1998 plafonne à 6 100 francs l'avantage en impôt qu'elle procure, mais seulement lorsque le dernier enfant ouvrant droit à cette demie part supplémentaire a dépassé l'âge de 26 ans. Cette mesure permet de limiter les effets de plafonnement de l'avantage fiscal procuré aux contribuables dont le revenu imposable pour 1997 est supérieur ou égal à 104 140 francs, c'est-à-dire un montant annuel de salaires ou de pensions déclarés d'au moins 144 639 francs, soit environ 12 050 francs par mois. 11 % seulement des personnes bénéficiant de cet avantage fiscal seront concernées par la mesure pour l'imposition des années postérieures à celle du 26e anniversaire de la naissance de leur dernier enfant. Cette disposition répond ainsi aux préoccupations exprimées.
RPR 11 REP_PUB Lorraine O