Question N° :
8872
|
de
M.
Lenoir Jean-Claude
(
Union pour la démocratie française
- Orne
) |
QE
|
Ministère interrogé : |
fonction publique, réforme de l'Etat et décentralisation
|
Ministère attributaire : |
fonction publique, réforme de l'Etat et décentralisation
|
|
Question publiée au JO le :
19/01/1998
page :
254
|
|
Réponse publiée au JO le :
30/03/1998
page :
1812
|
|
|
Rubrique :
|
retraites : fonctionnaires civils et militaires
|
Tête d'analyse :
|
calcul des pensions
|
Analyse :
|
agents bénéficiaires d'une indemnité différentielle
|
Texte de la QUESTION :
|
Le décret n° 91-769 du 2 août 1991 a institué le principe d'une indemnité différentielle destinée à compenser la faiblesse des plus bas salaires de la fonction publique pour que ceux-ci atteignent au minimum l'équivalent du SMIC. Or, il se trouve que cette indemnité n'entre pas dans l'assiette des cotisations retraite. Ainsi, un agent en début de carrière qui perçoit une rémunération brute mensuelle de 6 323,41 francs et une indemnité différentielle de 340,26 francs pour atteindre le niveau du SMIC mensuel (actuellement de 6 663,67 francs) verra ses points retraite calculés sur la base de 6 323,41 francs et non sur le SMIC. Ce constat amoindrit quelque peu la portée de cette indemnité. C'est pourquoi M. Jean-Claude Lenoir demande à M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la décentralisation de bien vouloir lui faire connaître ses intentions pour remédier à cet état de fait.
|
Texte de la REPONSE :
|
Le relevé de conclusions sur le dispositif salarial applicable jusqu'au 31 décembre 1999, signé le 10 février 1998 par le Gouvernement et cinq organisations syndicales représentant la majorité des fonctionnaires, marque la reprise du dialogue social et de la pratique contractuelle dans la fonction publique, plus de quatre années après le dernier accord salarial. L'accord affiche quelques principes forts au premier rang desquels la priorité aux bas salaires, et notamment les agents de la catégorie C, constituant la moitié des effectifs des trois fonctions publiques d'Etat, territoriale et hospitalière. Il prévoit ainsi qu'afin qu'aucun traitement indiciaire brut dans la fonction publique ne soit inférieur au salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) : dès le 1er avril 1998, les six premiers échelons des échelles 2 à 5 de la catégorie C seront revalorisés de 1 à 15 points d'indice majoré. L'échelle 1 sera redéfinie à la même date sur la base de 8 échelons au lieu de 11, et de 23 ans de carrière au lieu de 28 ans. Le minimum de traitement correspondra à l'indice majoré 247, montant supérieur au SMIC brut. Cela rendra donc sans objet l'indemnité différentielle instituée par décret n° 91-769 du 2 août 1997 et dont la mise en oeuvre avait pour résultat la stagnation du traitement alloué en début de carrière aux agents de catégorie C. Les agents contractuels ne pourront être rémunérés sur la base d'un indice inférieur à celui du premier échelon de l'échelle 1. Les perspectives de carrière des fonctionnaires de catégorie C seront améliorées par une augmentation en deux étapes, au 1er janvier 1999 et au 1er janvier 2000, du pyramidage de l'échelle 5 et du nouvel espace indiciaire (NEI). Outre les revalorisations générales de 1,3 % en 1998 et en 1999, 2 points d'indice majoré seront attribués uniformément sur toute la grille des traitements, l'un le 1er avril 1999 et l'autre le 1er novembre 1999. Enfin, le 1er juillet 1998 et le 1er juillet 1999, des points d'indice majorés seront distribués de façon dégressive (4 à 1 au total) jusqu'à l'indice majoré 412.
|