FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 8983  de  M.   Leroy Patrick ( Communiste - Nord ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  19/01/1998  page :  241
Réponse publiée au JO le :  13/04/1998  page :  2080
Rubrique :  impôt sur le revenu
Tête d'analyse :  quotient familial
Analyse :  parents d'un soldat mort pour la France. demi-parts supplémentaires. plafonnement
Texte de la QUESTION : M. Patrick Leroy attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'évolution de la fiscalité concernant les parents des tués. Il s'avère, en effet, que la demi-part fiscale dont bénéficiait les ascendants, parents d'un soldat mort pour la France serait supprimée ou conditionnée dès l'exécution du budget pour 1998. Si cette disposition devait intervenir elle provoquerait également la perte d'avantages liés à la non-imposition. Il lui demande donc de bien vouloir porter à sa connaissance les mesures fiscales décidées par voie réglementaire concernant les parents de tués.
Texte de la REPONSE : Le système du quotient familial a pour objet de proportionner l'impôt aux facultés contributives de chaque redevable. Celles-ci dépendent notamment du nombre de personnes qui vivent du revenu du foyer. C'est pourquoi les personnes seules ont normalement droit à une part de quotient familial et les couples mariés à deux parts. Par exception à ce principe, les contribuables célibataires, divorcés ou veufs ayant eu un ou plusieurs enfants peuvent bénéficier d'un quotient familial d'une part et demie au lieu d'une part, à la condition que l'un d'eux au moins ait atteint l'âge de seize ans ou soit décédé par suite de faits de guerre. Cet avantage de caractère très spécifique n'est pas réellement justifié puisqu'il ne correspond à aucune charge effective, ni charge de famille, ni charge liée à une invalidité. Aussi, afin d'atténuer les effets de cette majoration de quotient familial, sans pour autant pénaliser les contribuables disposant des revenus les plus faibles, la loi de finances pour 1998 plafonne à 6 100 francs l'avantage en impôt qu'elle procure, mais seulement à compter de l'année d'imposition qui suit celle du vingt-sixième anniversaire du plus jeune de leurs enfants ou celle au cours de laquelle l'enfant dernier né aurait atteint l'âge de vingt-six ans s'il est décédé. Cette mesure permet de limiter les effets du plafonnement de l'avantage fiscal procuré aux contribuables dont le revenu imposable pour 1997 est supérieur ou égal à 104 140 francs, c'est-à-dire un montant annuel de salaires ou de pensions déclarés d'au moins 144 639 francs, soit environ 12 050 francs par mois. Elle n'aura par conséquent aucune incidence sur le maintien des avantages fiscaux et sociaux accordés aux personnes qui ne disposent que de revenus modestes.
COM 11 REP_PUB Nord-Pas-de-Calais O