Question N° :
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Question publiée au JO le :
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Réponse publiée au JO le :
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Analyse : |
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DEBAT : |
Mme Odette Trupin. Monsieur le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale, l'hôpital public de santé est actuellement au centre de nombreuses interrogations. L'ensemble des professions soulignent le devenir inquiétant de la démographie médicale hospitalière. Le bilan est alarmant: nous manquons cruellement de personnels qualifiés et de spécialistes. Je pense aux chirurgiens,... M. Jean Bardet. Très juste ! Mme Odette Trupin. ... aux anesthésistes,... M. Jean Bardet. Très juste ! Mme Odette Trupin. ... aux psychiatres,... M. Jean Bardet. Très juste ! Mme Odette Trupin. ... aux gynécologues-obstétriciens,... M. Jean Bardet. Très juste ! Mme Odette Trupin. ... aux radiologues,... M. Jean Bardet. Très juste ! Mme Odette Trupin. ... et aux pédiatres. M. Jean Bardet. Très juste ! Mme Odette Trupin. De nombreux postes de praticiens hospitaliers, toutes disciplines confondues, restent vacants à l'hôpital général. Cela a été le cas en 1998. Les internes choisissent en effet en priorité la carrière libérale eu raison de l'absence d'attractivité des carrières hospitalières. Un tel constat impose de remettre à plat les systèmes de formation initiale et de faire évoluer les statuts des praticiens hospitaliers, lesquels sont soumis à des conditions de travail difficiles, associées à une surcharge des contraintes et à une lourdeur des activités liées au manque d'effectifs. Monsieur le secrétaire d'Etat, vous avez été l'un des premiers à réagir face à cette situation anormale et dommageable pour l'avenir de l'hôpital public. Quelles mesures envisagez-vous de prendre pour surmonter ces difficultés ? (Applaudissements sur quelques bancs du groupe socialiste.) M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale. M. Bernard Kouchner, secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale. Madame la députée, votre question doit être mise en parallèle avec la question précédente. S'agissant de la démographie médicale, nous devrions, à partir de 2003-2005, manquer cruellement de médecins dans certaines spécialités, en médecine de ville comme à l'hôpital. Or certains estiment que, en raison de l'augmentation des dépenses, nous devons limiter le nombre des médecins. Pour ce qui concerne l'hôpital public, il manque, dans certaines spécialités et particulièrement dans les services d'urgences, des médecins. Nous avons reçu les praticiens hospitaliers au ministère depuis le mois de juin 1997. Nous avons attribué, pour l'année prochaine, 140 postes de praticien hospitalier. Mais les hôpitaux n'affectent pas toujours à la spécialité recommandée les postes que nous proposons. Nous avons demandé que les directeurs des agences régionales d'hospitalisation veillent à ce que, dans les services d'urgences, les postes soient attribués dans la spécialité que nous recommandons. On constate globalement, à l'échelle du pays, un manque de 5 % dans les postes de praticiens. Qu'avons-nous fait ? Dès notre arrivée, nous avons, avec le professeur Nicolas, mis en place des groupes de travail concernant quatre des professions où les manques se font particulièrement sentir. Puis nous avons décidé que la filière de l'internat comporterait, dans les disciplines où cela est nécessaire - gynéco-obstétrique, anesthésie-réanimation et pédiatrie -, de nouvelles filières, que les étudiants pourront choisir. Je n'ai pas le temps de citer les chiffres pour les années 2003-2005. Je peux cependant vous assurer qu'ils sont assez inquiétants. Nous allons rencontrer au début du mois de décembre les praticiens hospitaliers pour leur faire connaître toutes ces mesures. Que faire de plus ? Nous allons essayer de créer, après l'internat, des postes d'assistant dans les hôpitaux où le besoin de médecins se fait sentir. J'espère que les médecins concernés choisiront la carrière hospitalière qui, certes, doit être revalorisée. Nous ferons des propositions en ce sens. Il sera plus facile pour ces praticiens de choisir la carrière hospitalière car nous allons alléger et moderniser les modalités du concours. Sur le fond, défendre l'hôpital public, c'est faire en sorte que des réseaux se mettent en place et que l'intérêt du métier demeure. Or, il n'est pas possible, dans certains hôpitaux de petites villes, d'avoir toutes les spécialités. Il nous faut, en collaboration avec le personnel hospitalier et les médecins, réfléchir afin d'instaurer une complémentarité. Tout le monde ne pourra pas tout faire partout ! C'est comme cela que nous défendrons l'hôpital public - la perle de notre système de santé -, avec les élus, les syndicats et, bien entendu, les malades, que l'on oublie trop souvent. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste.) |