FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 101874  de  M.   Warsmann Jean-Luc ( Union pour un Mouvement Populaire - Ardennes ) QE
Ministère interrogé :  affaires étrangères
Ministère attributaire :  affaires étrangères
Question publiée au JO le :  08/08/2006  page :  8227
Réponse publiée au JO le :  19/12/2006  page :  13220
Rubrique :  politique extérieure
Tête d'analyse :  Timor Oriental
Analyse :  aide humanitaire. perspectives
Texte de la QUESTION : M. Jean-Luc Warsmann prie M. le ministre des affaires étrangères de bien vouloir lui faire connaître les démarches entreprises par la France au niveau international et auprès du Timor oriental, afin de renforcer l'aide humanitaire apportée aux populations déplacées de ce pays.
Texte de la REPONSE : Le licenciement de 600 soldats, soit la moitié des effectifs militaires de la République, par le Premier ministre, Mari Aikatiri, au mois d'avril 2006, a provoqué des émeutes dans la capitale du Timor oriental. Les soldats révoqués ont invoqué la discrimination ethnique à leur égard et ont demandé la démission du chef du Gouvernement. Devant l'incapacité à rétablir l'ordre, le Président, Xanana Gusmao, a fait appel à l'aide de la communauté internationale. 2 200 soldats (1 800 Australiens, 200 Néo-Zélandais, 209 Malaisiens) et 120 gendarmes portugais ont été déployés dans la capitale. Cette intervention a été soutenue par une déclaration présidentielle du Conseil de sécurité des Nations unies. Au 1er juillet est venu s'ajouter aux forces déployées un contingent de 205 policiers malaisiens supplémentaires. Alors que le Timor oriental célébrait les quatre ans de son existence, proclamée le 20 mai 2002, des dissensions se sont fait jour au sein du gouvernement, avivant la rivalité entre le Président et son Premier ministre et contraignant ce dernier à démissionner le 26 juin 2006. Afin de maintenir la cohésion du pays et de lui assurer une stabilité politique, le Président a nommé le prix Nobel de la paix et ancien ministre des affaires étrangères, M. José Ramos Horta, au poste de Premier ministre. Le Conseil de sécurité a adopté, le 25 août 2006, la résolution 1704, qui crée la « Mission intégrée des Nations unies au Timor-Leste » (MINUT). Cette mission est dotée d'un mandat robuste, notamment en matière de rétablissement de la sécurité, de consolidation des institutions timoraises et de promotion des droits de l'homme. Le Gouvernement a renoncé à faire appel à des casques bleus fin octobre, estimant que le déploiement de 1 600 policiers était suffisant pour assurer l'ordre et après avoir obtenu des Australiens qu'ils maintiennent leur contingent. La sécurité des dispositifs onusiens sera assurée par les militaires australiens, néo-zélandais et malaisiens qui continueront d'être déployés sur place. Un représentant spécial du secrétaire général des Nations unies de la MINUT a été nommé, M. Atul Khare. La Commission onusienne, chargée de superviser les futures élections parlementaires et présidentielles de 2007 au Timor oriental, a également été installée à Dili, début novembre 2006. La France continuera à militer au sein du Conseil de sécurité en faveur d'une présence forte et durable des Nations unies pour accompagner dans la durée la stabilisation et le renforcement des institutions du Timor oriental.
UMP 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O