Texte de la QUESTION :
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M. Pierre Morel-A-L'Huissier appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'éducation des jeunes. La France n'affiche qu'une performance moyenne en termes d'éducation des jeunes de dix-huit à vingt-cinq ans. De nombreux sites universitaires subissent une désaffection notoire qui se traduit par une réduction des demandes d'inscription. Alors que l'enseignement supérieur est aisément accessible, avec une entrée non sélective, une quasi-gratuité et un système d'aides qui permet à plus du tiers des étudiants de bénéficier d'un soutien financier, il manque d'attractivité pour une partie de la jeunesse à laquelle il n'offre pas des perspectives suffisamment claires d'insertion professionnelle. Aussi, il souhaiterait savoir s'il entend prendre des mesures pour rendre les filières universitaires plus attractives.
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Texte de la REPONSE :
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Conscient de la nécessité de renforcer les liens entre le monde universitaire et le monde économique, et de rendre ainsi les filières universitaires plus attractives, le Gouvernement a mis en place en avril 2006, la commission du débat national « université-emploi » chargée de présenter des propositions visant à améliorer l'orientation, l'information et l'insertion professionnelle des étudiants. Cette commission a rendu son rapport final le 24 octobre 2006 dont les préconisations s'articulent autour de trois grandes orientations : lutter contre l'échec principalement dans le premier cycle universitaire, améliorer l'insertion professionnelle des diplômés, rapprocher durablement l'université du marché du travail. Avant même la présentation du rapport final, le Premier ministre a annoncé le 25 août 2006 qu'il avait décidé de mettre en place, dès cette rentrée universitaire, un service public de l'orientation. À cet effet, un délégué interministériel à l'orientation a été nommé. Il est, aux termes du décret n° 2006-1137 du 11 septembre 2006, chargé de coordonner les actions de l'État dans les domaines de l'information sur les métiers, de l'orientation scolaire et dans les établissements de l'enseignement supérieur, de la préparation à l'emploi et de l'insertion professionnelle des jeunes. Il veille en tant que de besoin à l'articulation de ces actions avec celles des collectivités territoriales et des entreprises. Il assure la mise en place et le suivi du schéma national de l'orientation et de l'insertion professionnelle qui permettra notamment de mieux adapter la carte des formations à l'emploi, et d'éclairer les élèves dans leur parcours, de l'enseignement secondaire à l'université, avec une attention particulière sur la transition entre le lycée et l'université. D'autres mesures et actions recommandées par le rapport de la commission « université-emploi » seront mises en place dans les mois prochains. D'ores et déjà, un dispositif d'orientation active, conduisant à une aide à l'orientation, est proposé au cours de l'année universitaire 2006/2007, par cinquante-neuf universités sur quatre-vingt-cinq, à environ 180 000 élèves de classes terminales qui envisagent de poursuivre des études à l'université. Tout élève de terminale qui envisage de poursuivre des études à l'université doit pouvoir bénéficier d'une aide à l'orientation : il adressera un dossier, visé par son établissement d'origine, aux universités de son choix participant à cette expérimentation et relevant de la zone dans laquelle il a vocation à être inscrit. Des préconisations d'orientation lui seront données. C'est ainsi que l'examen des dossiers peut conduire, dans les cas où cela apparaîtrait nécessaire, à proposer à l'élève un entretien individualisé ou une information collective.
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