Texte de la QUESTION :
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M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les conséquences de la sécheresse sur le prix de vente au détail des fruits et légumes. Depuis le début août : par rapport à la période correspondante de 2005, le prix de la nectarine a ainsi subi une hausse de 38 %, la poire 31 %, et la prune 30 %. De même, le prix des salades chez les distributeurs pourrait grimper. En conséquence, il souhaiterait savoir s'il entend prendre des mesures pour prévenir une trop forte répercussion sur le panier des ménages.
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Texte de la REPONSE :
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Selon les données provisoires actuellement disponibles, les prix moyens au détail des fruits et légumes d'été ont subi, en 2006, une hausse de 17 % par rapport à ceux de l'année 2005. La bonne tenue des cours à la production s'est certes répercutée sur le niveau des prix au détail, mais les niveaux de marge des opérateurs restent, dans la grande majorité des cas, tout à fait comparables aux niveaux moyens observés sur les cinq dernières années. En outre, le cadre de libre concurrence dans lequel se place ce marché rend très délicate toute intervention réglementaire portant sur le mécanisme de formation des prix : il aurait pour effet de limiter la rémunération des services rendus par les opérateurs en deçà des niveaux habituels, c'est-à-dire des niveaux d'équilibre du marché. Cependant, le ministère de l'agriculture et de la pêche reste extrêmement attentif à ce que l'intérêt du consommateur pour les fruits et légumes soit renforcé, de façon à atteindre concrètement l'objectif de consommation d'au moins cinq fruits et légumes par jour, fixé par le Programme national nutrition santé. Le ministère de l'agriculture et de la pêche a notamment pour objectif d'accroître la consommation de fruits et légumes des populations les plus démunies. Ainsi, 200 000 euros ont ainsi été réservés fin 2005 sur le budget de l'Office national interprofessionnel des fruits, des légumes, des vins et de l'horticulture (VINIFLHOR) pour développer la distribution gratuite aux associations caritatives de fruits et légumes. Ces fonds ont permis de mettre à disposition des équipements aux normes pour répondre aux exigences réglementaires qui s'imposent en la matière et de créer un poste de logisticien à l'interface entre les producteurs et les associations d'aide. Au niveau communautaire, des propositions concrètes pour un renforcement de l'aide alimentaire ont été formulées, propositions reprises dans une lettre cosignée par huit ministres européens de l'agriculture en mai 2005. En parallèle, les autorités françaises ont demandé en avril dernier d'élargir le retrait caritatif sur les fruits et légumes dans le cadre du livre vert de la Commission sur l'alimentation et l'exercice physique pour la prévention des maladies chroniques.
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