Texte de la QUESTION :
|
M. Jean-Claude Lefort attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation qui prévaut actuellement au Sri Lanka, une situation qui voit - notamment pour des personnes appartenant à une grande ONG humanitaire - la mort s'abattre cruellement de nouveau sur ce pauvre pays dévasté, il y a peu, par le tsunami. Dans une précédente question écrite n° 72462 du 23 juin 2005, sa réflexion avait déjà été sollicitée puisque les risques de guerre étaient de nouveau patents tandis que l'Union européenne se montrait inactive ou inopérante, et que la médiation norvégienne se montrait, pour le moins inefficace. Dans sa réponse en date du 27 décembre 2005 il assurait que l'Union européenne - qui a depuis classé le LTTE sur la liste européenne des organisations terroristes - était à l'oeuvre et il manifestait son soutien le plus total à la Norvège. Force est de reconnaître que ses propos n'étaient pas adaptés et que la question était des plus pertinentes puisque aujourd'hui les combats mortels ont repris violemment entre les autorités de Colombo et les Tamouls. Tout cela alors que de toutes parts officielles on assurait que « Genève », lieu où des rencontres sont organisées entre les deux parties, était un processus sur de bons rails. Au-delà de l'appréciation qui peut être portée sur le comportement de chaque partie en cause, la question d'une solution politique au problème qui oppose Cinghalais et Tamouls n'a jamais été plus urgent et évident que depuis la trêve fragile décidée il y a plusieurs années. On ne peut faire l'économie de cette recherche de solution ni non plus nier ou écraser les revendications posées par les Tamouls - qu'ils soient LTTE ou pas. Ce problème existe depuis de longues années. L'histoire de ce pays est faite de suprématies diverses. Aucune politique de force ne parvient jamais à résoudre les problèmes posés. Une identité méprisée ou bafouée, quelle qu'elle soit, ne manque pas de se manifester, un jour ou l'autre, pour son droit à l'existence. S'il n'appartient pas à l'auteur de cette question écrite de préconiser une solution pratique plutôt qu'une autre - cela concerne le Sri Lanka et lui seul -, il lui appartient, par contre, d'alerter sur la situation actuelle et de demander que l'Union européenne joue tout son rôle pour favoriser l'arrêt des combats et de permettre, en y contribuant, à une sortie politique de la crise qui secoue une nouvelle fois ce pays et qui ajoute du drame aux drames que vit toute la population de l'île. Il lui demande qu'elles sont les initiatives que comptent prendre les diplomatie française et européenne qui soient conformes aux réalités et non plus contemplatives ou marquées d'un tropisme des plus inefficients - ceci a contrario de sa réponse précédente déjà évoquée qui se montre inadaptée.
|