FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 102697  de  M.   Morel-A-L'Huissier Pierre ( Union pour un Mouvement Populaire - Lozère ) QE
Ministère interrogé :  enseignement supérieur et recherche
Ministère attributaire :  enseignement supérieur et recherche
Question publiée au JO le :  29/08/2006  page :  8972
Réponse publiée au JO le :  23/01/2007  page :  853
Rubrique :  enseignement supérieur
Tête d'analyse :  universités de médecine
Analyse :  première année. sélection. conséquences
Texte de la QUESTION : M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de M. le ministre délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche sur les études de médecine qui connaissent une crise sans précédent. Chaque année, 80 % des étudiants échouent au concours de fin de première année. Dans un rapport sur l'adaptation du cursus au modèle européen remis récemment, M. Christian Thuillez, doyen de la faculté de médecine de Rouen, propose que la sélection des spécialités ne se fasse plus à l'issue du concours de première année. Actuellement, c'est la médecine qui est réservée aux plus méritants, au détriment des carrières dentaires et de sages-femmes. Des « unités d'enseignement » mutualisées constitueraient un tronc commun, auxquelles s'ajouteraient des UE spécifiques : médecine, odontologie, maïeutique et aussi pharmacie. Aussi, il souhaiterait connaître son avis en la matière.
Texte de la REPONSE : Le ministre chargé de l'enseignement supérieur et de la recherche et le ministre chargé de la santé ont demandé à un groupe de travail constitué par le doyen Thuillez de réfléchir à l'intégration des professions médicales et pharmaceutiques au cursus LMD. Ce groupe de travail a établi un rapport, qui préconise notamment l'instauration d'une première année en partie commune aux formations médicales et pharmaceutiques qui constituerait également la première année d'un parcours de licence. L'accès à la deuxième année de formation ne s'effectuerait plus sur la base d'une liste de classement réunissant les candidats aux études de médecine, odontologie et maïeutique, mais sur celle d'un classement établi à l'issue d'un concours distinct pour chacune des quatre disciplines, ce qui aurait pour effet d'éviter un choix par défaut. Un tel dispositif offrant aux étudiants la possibilité de se présenter à plusieurs concours, reposerait sur la mutualisation d'environ 75 à 80 % des enseignements. Les commissions pédagogiques nationales ont, d'ores et déjà, été chargées d'élaborer une nouvelle organisation du cursus à partir d'un cahier des charges de la formation propre à chacun des métiers. L'élaboration de ce document conduira à mettre en lumière les domaines de formation partagés par les différentes professions de santé qui pourraient alors faire l'objet d'un tronc commun auquel pourront s'ajouter des enseignements spécifiques à chacune d'entre elles. Ce travail constitue la première étape indispensable à l'élaboration du cursus intégrant progressivement les formations de santé dans le schéma du LMD. La possibilité de donner aux étudiants ayant échoué au terme de la première année une deuxième chance d'accéder aux formations de santé après l'obtention d'un diplôme de licence est également à l'étude.
UMP 12 REP_PUB Languedoc-Roussillon O