Texte de la REPONSE :
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Les forces armées françaises sont déployées au Liban sous mandat de l'Organisation des Nations unies (ONU) depuis 1978, dans le cadre de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), mise en place après l'adoption des résolutions 425 et 426 par le Conseil de sécurité de l'ONU. La FINUL avait pour missions de confirmer le retrait des forces israéliennes du Liban, d'aider le gouvernement libanais à assurer la restauration de son autorité dans la région et enfin de rétablir la paix et la sécurité internationale, objectifs auxquels s'ajouta, en 1982 (résolution 511), une mission d'assistance humanitaire. Faisant suite au conflit de l'été 2006, la résolution 1701 adoptée le 11 août 2006 par le Conseil de sécurité a prévu un renforcement de la FINUL et complété son mandat antérieur par les missions suivantes - contrôler la cessation des hostilités ; accompagner et appuyer les forces libanaises à mesure de leur déploiement dans le sud du Liban, pendant qu'Israël retire ses forces armées du pays ; apporter son assistance pour aider à assurer un accès humanitaire aux populations civiles et le retour volontaire des personnes déplacées dans des conditions de sécurité ; aider les forces armées libanaises à prendre des mesures en vue de l'établissement de leur position le long de la « Ligne bleue » (frontière tracée par l'ONU en 2000 afin de confirmer le retrait israélien du Sud-Liban) ; aider, sur sa demande, le gouvernement libanais à sécuriser ses frontières pour empêcher toute infiltration d'armes ou de matériels connexes. Afin de remplir ces missions, la France met à la disposition de l'ONU au Sud-Liban un dispositif qui repose pour partie sur une unité déjà présente dans le pays depuis plus de 20 ans dans, le cadre du premier mandat de la FINUL : le 420e détachement d'infanterie motorisé (420e DIM), composé d'un effectif de 200 militaires, relevé tous les 4 mois. À la date du 20 septembre 2006, le personnel du 420e DIM provenait du 501-503e régiment de chars de combat de Mourmelon et du 1er régiment d'hélicoptères de combat de Phalsbourg. Le renforcement de cette composante est en cours avec la mise en place du premier groupement tactique inter armes (GTIA 1), doté notamment de chars de combat et de véhicules blindés à chenilles et d'artillerie. Il sera poursuivi et adapté en fonction de l'évolution de la situation sur le terrain et conformément aux demandes que le commandement ONU de cette opération exprimera. Le GTIA 1, fort de 1 070 hommes, est principalement composé de militaires de la 2e brigade blindée d'Orléans. Articulé autour d'une structure de commandement et de deux compagnies de combat d'infanterie mécanisée du régiment de marche du Tchad de Noyon, il comprend : un escadron de chars Leclerc du 6/12e régiment de cuirassiers d'Olivet ; une compagnie de génie du 13e régiment du génie de Valdahon ; un groupement d'artillerie sol/sol sur canon automoteur AUFI à quatre pièces, avec ses moyens d'observation et de traitement de données, du 1er régiment d'artillerie de marine de Laon ; un module radar de trajectographie du 1er régiment d'artillerie de Belfort ; une section sol-air très courte portée à 6 postes de tir avec son environnement protection et ses radars de surveillance et d'acquisition du 57e régiment d'artillerie de Bitche ; un détachement de renseignement. Un détachement logistique de 320 militaires, composé de détachements individuels, est chargé de la mise en condition du GTIA 1. Après un allègement des effectifs d'environ 150 militaires, ce détachement est en cours de réarticulation pour se consacrer au soutien spécifique de la force française. Un deuxième GTIA est actuellement en phase de constitution afin de répondre à une demande éventuelle de l'ONU. Son noyau français serait complété par l'apport de contributions multinationales à l'étude. À ce jour, la désignation des unités composant ce deuxième groupement n'est pas finalisée.
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