Texte de la REPONSE :
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La maîtrise des flux migratoires est une priorité forte d'action du ministre d'État, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire. Complémentaire et indissociable du travail quotidien de surveillance frontalière et du refoulement des étrangers en situation irrégulière, le renforcement de la lutte contre les filières clandestines constitue un objectif majeur de la direction centrale de la police aux frontières (DCPAF). L'office central pour la répression de l'immigration irrégulière et l'emploi d'étrangers sans titre (OCRIEST) et les 45 brigades mobiles de recherche (BMR) qui sont les services d'investigation de la DCPAF sont chargés de la lutte contre l'immigration irrégulière organisée, du démantèlement des réseaux mafieux et des structures qui recourent aux trafics de main-d'oeuvre étrangère. Depuis le début de l'année 2006, la répression des infractions liées à l'organisation de l'immigration irrégulière s'est accrue. Deux mille deux cent trente-huit auteurs d'aide à l'immigration irrégulière ont été interpellés par les services de la PAF (+ 26 % par rapport à la même période en 2005), 14 filières d'immigration et 13 structures d'emploi de clandestins ont été démantelées (respectivement + 4 et + 9 par rapport à la même période en 2005). Outre les investigations quotidiennes que ces services spécialisés de la DCPAF sont amenés à diligenter lors de l'interpellation de passeurs, de la découverte de faux documents ou du contrôle de structures qui emploient de la main-d'oeuvre étrangère, 143 enquêtes de fond en cours (104 par les B.M.R. et 39 par l'OCRIEST) visent à neutraliser des filières d'immigration clandestine, des structures qui emploient des étrangers sans titre et des officines de faux documents. L'ensemble de ces enquêtes cible des réseaux structurés à l'origine de l'entrée, du transit, de l'installation ou de l'emploi de clandestins sur le territoire national. La majeure partie d'entre elles concerne les flux qui apparaissent comme les plus préoccupants au regard des principaux indicateurs de la pression migratoire irrégulière (Asie, Moyen-Orientaux, Afrique et Européen de l'Est). Cette action nationale s'intègre nécessairement dans une coopération internationale car, par nature, la lutte contre les filières d'immigration irrégulière concerne des groupes criminels transnationaux et les infractions sont commises successivement dans les pays traversés par les clandestins. C'est pourquoi, un maillage est assuré par les attachés de sécurité intérieure (ASI) et les officiers de liaison immigration (OH) affectés dans différents pays étrangers. Seize OLI sont nommés dans les pays les plus touchés par cette criminalité. Ils ont pour mission de relayer les échanges de renseignements opérationnels entre services spécialisés dans la lutte contre les filières et de faciliter les développements à l'étranger d'enquêtes initiées au niveau national. Parallèlement, 5 officiers de liaisons étrangers (anglais, allemand, italien et espagnol) sont actuellement en poste à la DCPAF.
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