FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 104036  de  M.   Raoult Éric ( Union pour un Mouvement Populaire - Seine-Saint-Denis ) QE
Ministère interrogé :  écologie
Ministère attributaire :  écologie
Question publiée au JO le :  19/09/2006  page :  9711
Réponse publiée au JO le :  05/12/2006  page :  12720
Rubrique :  relations internationales
Tête d'analyse :  Liban
Analyse :  conflit militaire. conséquences. marée noire
Texte de la QUESTION : M. Éric Raoult attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie et du développement durable sur la catastrophe écologique qui menace le Liban depuis plusieurs semaines. En effet, suite à un violent bombardement des forces israéliennes, de grandes citernes de pétrole se sont éventrées et répandues dans la mer Méditerranée, occasionnant une immense marée noire sur les deux tiers des côtes libanaises. D'après les premières constatations, il s'agirait de la plus grave menace écologique que la mer Méditerranée ait connue depuis plus de cinquante ans. Elle s'étendrait d'ailleurs à l'ouest vers l'île de Chypre. Tous les pays du pourtour méditerranéen se devraient d'intervenir au plus vite sur les lieux pour assurer le nettoiement urgent des rivages libanais, dans une action spécifique de coopération régionale. Il lui demande donc si elle compte, avec ses collègues du Gouvernement, promouvoir cette action.
Texte de la REPONSE : La ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, de la question concernant la catastrophe écologique qui menace le Liban. La ministre est tout à fait consciente de la situation sur les côtes libanaises. Une unité de stockage d'une centrale électrique a effectivement été endommagée à la suite de bombardements entre le 13 et le 15 juillet 2006. La pollution engendrée par cette fuite de fioul intermédiaire s'étend sur environ 150 kilomètres de côtes libanaises. Le Liban a sollicité le soutien des pays du pourtour méditerranéen à travers le centre régional méditerranéen pour l'intervention d'urgence contre la pollution marine accidentelle (REMPEC). Un plan d'action a été adopté lors de la réunion de haut niveau organisée le 17 août à Athènes par l'organisation maritime internationale (OMI) et le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). La France a envoyé fin août du matériel : 1 500 mètres de barrage flottant pour endiguer la dispersion de la nappe, des réservoirs avec installation de stockage, des pompes, des nettoyeurs haute pression et des équipements de protection individuelle. En outre, la France a mis à disposition du Liban des experts des ministères de la défense et de l'équipement pour former les personnels libanais à l'utilisation du matériel. Par ailleurs, une mission d'assistance technique auprès du ministère de l'environnement libanais a été dépêchée dès le 22 août (expert du Centre de documentation, de recherche et d'expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE) pour les opérations de lutte contre la pollution et la gestion des aides apportées par la communauté internationale dans le cadre du plan d'action. Le ministère de l'écologie et du développement durable (MEDD) apporte également un soutien actif à une ONG libanaise, l'association Bahr Lubnan. Cette association s'est vu confier une mission spécifique par le Premier ministre libanais et son ministre de l'environnement. Le MEDD a contribué à financer l'action de cette ONG sur ses crédits et ceux du Premier ministre et il l'a également mise en contact avec des fondations privées. Au-delà de ces financements, le MEDD a également apporté à Bahr Lubnan l'expertise de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (IFREMER). Le ministère aide par aileurs cette association à trouver la meilleure solution pour le traitement des déchets issus des opérations de dépollution.
UMP 12 REP_PUB Ile-de-France O