FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 104688  de  M.   Roy Patrick ( Socialiste - Nord ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  19/09/2006  page :  9721
Réponse publiée au JO le :  24/10/2006  page :  11072
Rubrique :  marchés publics
Tête d'analyse :  passation
Analyse :  marchés de services. réglementation
Texte de la QUESTION : M. Patrick Roy attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les conséquences de la suppression de l'article 30, alinéa 2, du projet de code des marchés publics. Il y a fort à craindre que cette suppression, si elle devenait effective, serait un frein à la promotion de l'insertion et de l'emploi dans les marchés publics. Ce sont de nombreux postes dédiés à l'insertion au sein du monde du travail et développés dans le cadre des contrats aidés par les ateliers et chantiers d'insertion qui sont menacés, et ce alors même qu'ils garantissent aux personnes en difficulté d'accès à l'emploi des mises en situation de qualité. Il souhaite donc connaître ses intentions en la matière.
Texte de la REPONSE : Conformément à l'avis du Conseil d'État, il a été décidé de sécuriser les achats publics en imposant au pouvoir adjudicateur le suivi d'une procédure adaptée telle que définie à l'article 28. En effet, la jurisprudence communautaire en matière de droit de la commande publique impose le respect de règles minimales de publicité et de mise en concurrence pour l'ensemble des marchés publics. Telle est du reste la raison pour laquelle le Gouvernement avait modifié sur ce point la précédente version du code, par le décret n° 2005-1008 du 24 août 2005. Le nouveau code n'introduit donc sur ce point aucune contrainte supplémentaire. En pratique, la procédure adaptée reste plus souple que le droit commun puisque ses modalités sont librement fixées par le pouvoir adjudicateur en fonction de la nature et des caractéristiques du besoin à satisfaire, du nombre ; ou de la localisation des opérateurs économiques susceptibles d'y répondre ainsi que des circonstances de l'achat. Dans le respect des principes énoncés à l'article 1er du code, la procédure de l'article 28 prévoit donc une publicité et une mise en concurrence adaptées. En particulier, aucune obligation de conclure un appel d'offres ou une autre des procédures formalisées prévues par le code des marchés publics n'est donc imposée pour ce type de marchés. L'article 28 prévoit également que le marché sera passé sans publicité ni mise en concurrence préalables si les circonstances le justifient, ou si son montant estimé est inférieur à 4 000 euros hors taxes, ou dans les situations décrites au II de l'article 35. Si les marchés de services visés par l'article 30, et notamment les services juridiques, sociaux et sanitaires, récréatifs, culturels et sportifs et les services d'éducation, de formation et d'insertion professionnelle, correspondent à l'un des cas dérogatoires prévus par l'article 28, ils pourront être passés sans publicité, ni mise en concurrence. Enfin, s'agissant plus particulièrement des services sociaux et sanitaires ou des services d'insertion professionnelle, il importe de rappeler que cette obligation de mise en concurrence ne concerne que les marchés publics. Cette obligation ne s'impose pas dans le cas des subventions, c'est-à-dire de financements accordés de manière unilatérale par la personne publique suite à la demande spontanée d'un organisme, le plus souvent privé, qui souhaite mener un projet ou accomplir une mission, raison d'être de son existence.
SOC 12 REP_PUB Nord-Pas-de-Calais O