FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 106625  de  M.   Godfrain Jacques ( Union pour un Mouvement Populaire - Aveyron ) QE
Ministère interrogé :  agriculture et pêche
Ministère attributaire :  agriculture et pêche
Question publiée au JO le :  10/10/2006  page :  10478
Réponse publiée au JO le :  05/12/2006  page :  12702
Rubrique :  bois et forêts
Tête d'analyse :  politique forestière
Analyse :  aides de l'État
Texte de la QUESTION : M. Jacques Godfrain * souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche à propos de la fin des aides à l'investissement forestier qui a été annoncée et des conséquences qui en découleraient. En effet, la continuité de l'effort d'investissement forestier est indispensable pour constituer une ressource forestière massive mais les aides publiques sont nécessaires car la rentabilité est faible et le temps de retour des investissements est très long. De plus, l'abandon d'un soutien public à l'investissement forestier aurait des conséquences sur l'emploi du secteur dans les zones rurales et également sur la récolte des nouvelles ressources bois mises en place depuis cinquante ans. Il lui demande donc de lui préciser les intentions du Gouvernement à ce sujet.
Texte de la REPONSE : Depuis les tempêtes de 1999, la reconstitution des forêts sinistrées constitue une priorité forte de l'action publique. Fin 2006, 756 millions d'euros auront été délégués pour la reconstitution des forêts privées et publiques sinistrées par les tempêtes de 1999. Le plan chablis sera mené à son terme, fin 2009 ; il figure dans le socle national du programme de développement rural national. Le taux de subvention pour les opérations de nettoiement et de reconstitution sera maintenu à 80 %. Les moyens financiers en 2007 seront reconduits au niveau des années 2005 et 2006. À ce jour, un objectif portant sur 35 000 ha à nettoyer et 190 000 ha à replanter paraît réaliste, au regard de l'effort déjà accompli. Les investissements forestiers visant à l'amélioration de la valeur économique des forêts seront eux aussi intégrés dans le plan de développement rural hexagonal 2007-2013 (axe 1 - mesure 122). Il s'agit des travaux de reboisement, de conversion de taillis ou taillis sous futaie en futaie, et d'amélioration des peuplements : élagage, dépressage, éclaircie. Il convient de noter que les aides de l'État à l'investissement forestier privilégient les opérations visant à apporter une amélioration significative de la ressource forestière mobilisable. En outre, afin d'assurer une plus grande efficacité au dispositif d'aide et d'encourager une gestion optimisée des surfaces forestières, les subventions au boisement ou au reboisement sont réservées aux propriétaires forestiers dont le projet porte sur une surface minimale de 4 hectares d'un seul tenant, inclus dans un massif d'au moins 10 hectares. Enfin, au-delà des instruments budgétaires, la loi d'orientation agricole du 5 janvier 2006 prévoit une incitation fiscale pour soutenir les investissements en forêts. C'est ainsi que les travaux de desserte forestière, de renouvellement ou d'amélioration des peuplements sont éligibles à une déduction de l'impôt sur le revenu, dans la limite d'un plafond annuel de travaux de 1 250 euros pour une personne célibataire, veuve ou divorcée, et de 2 500 euros pour un couple (Défi forêts). La mesure s'appliquera au revenu 2006. Ces mesures montrent l'importance qu'attache le Gouvernement aux investissements dans le domaine de la forêt.
UMP 12 REP_PUB Midi-Pyrénées O