Texte de la REPONSE :
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La loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école du 23 avril 2005 garantit l'égalité des chances entre les élèves en faisant en sorte que tous maîtrisent un socle commun de connaissances et de compétences leur permettant de s'épanouir dans leur vie personnelle, sociale et professionnelle. La maîtrise des connaissances et compétences attendues fera l'objet d'évaluations, en CE1 et CM2 à l'école primaire, et en classe de 3e au collège. Dès l'école maternelle, il est nécessaire de fonder une pédagogie du langage structurée, c'est pourquoi un document d'accompagnement des programmes de 2002, intitulé « Le langage à l'école maternelle » a été diffusé, en 2006, à tous les enseignants d'école maternelle, aux équipes de circonscription et aux formateurs. Il vise à donner aux maîtres des précisions destinées à clarifier les bases sur lesquelles construire des progressions et à illustrer cet ensemble par des exemples concrets. Ce dossier montre comment le langage peut être abordé en lien avec tous les autres domaines d'activités, ainsi que dans la vie de l'école et les jeux quotidiens des élèves, sans toutefois les engager trop prématurément dans des apprentissages formels. La circulaire du 3 janvier 2006 « Apprendre à lire », puis l'arrêté du 24 mars 2006 qui modifie les programmes de l'école, ont réaffirmé les principes d'un apprentissage de la lecture qui passe par le décodage et l'identification des mots pour conduire à leur compréhension. Les maîtres sont donc tous amenés à conduire, sans attendre, un enseignement structuré du déchiffrement qui, pour être efficace, s'appuie sur les compétences développées à l'école maternelle. Afin de les y aider, des outils de formation ont été développés sous forme d'un guide thématique et d'un DVD diffusés dans toutes les écoles, à la rentrée dernière. Un repérage des élèves fragiles ou déjà en difficulté doit être pratiqué systématiquement à l'école maternelle ; les élèves concernés sont aidés pour aborder le cours préparatoire avec de meilleurs atouts. Une évaluation, passée en début de CE1, a été conçue pour dresser un premier constat de l'acquisition des compétences dans les domaines de la lecture, de l'écriture et des premiers apprentissages en mathématiques. Ce qui permet de repérer les difficultés que rencontrent certains élèves dans ces domaines. À partir de cette analyse, les équipes de maîtres peuvent déterminer plus précisément les réponses à apporter à ces difficultés, dans le cadre d'une pédagogie différenciée au sein de la classe ou grâce à la mise en place de programme personnalisé de réussite éducative (PPRE). Dans le cadre de la loi, afin de permettre aux élèves les plus en difficulté de maîtriser le socle commun de connaissances et de compétences, des dispositifs d'aide et de soutien sont prévus, tant à l'école qu'au collège, et notamment les PPRE qui font l'objet d'une généralisation progressive. Pour l'année 2006-2007, celle-ci débute prioritairement en classes de CP, CE1 et 6e. Au collège, des mesures visant à réduire le nombre d'élèves quittant le système éducatif sans qualification ont été mises en place. C'est ainsi que plusieurs voies de diversification sont offertes aux élèves en fonction de leurs aptitudes, de leurs goûts et de leurs talents. En outre, la prise en charge des publics en grande difficulté est assurée au sein des sections d'enseignement général et professionnel adapté (Segpa), dont la vocation est de les conduire vers une formation qualifiante de niveau V. À la rentrée 2006, une nouvelle voie de formation a été ouverte aux élèves volontaires dès l'âge de 14 ans : il s'agit de l'apprentissage junior qui comprend deux phases : la première phase, sous statut scolaire, est dite « parcours d'initiation aux métiers ». Elle se déroule en temps partagé dans un lycée professionnel ou un centre de formation d'apprentis, en liaison avec des entreprises d'accueil. La seconde phase, accessible à partir de 15 ans, à condition d'avoir été jugé apte, s'effectue sous statut d'apprenti, en entreprise et dans un centre de formation d'apprentis. Elle vise l'obtention d'un diplôme professionnel et permet d'achever l'acquisition du socle commun. Une autre décision importante doit aider les publics les plus en difficulté et réduire le nombre d'élèves sans qualification : c'est la relance de l'éducation prioritaire, ciblée notamment sur un certain nombre d'écoles et de collèges dits « ambition réussite ». Il s'agit d'y apporter une aide supplémentaire, significative et personnalisée, aux élèves en difficulté. A cette fin, 1 000 enseignants expérimentés supplémentaires sont affectés dans les 249 réseaux « ambition réussite », depuis la rentrée 2006, sur des postes des premier et second degrés et 3 000 assistants pédagogiques sont recrutés pour assurer de l'aide aux devoirs et du soutien scolaire. Ils pourront intervenir aussi bien dans les écoles primaires qu'au collège.
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