Texte de la REPONSE :
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L'événement observé par ces chercheurs australiens n'a rien d'exceptionnel en matière de transgenèse. Toutefois, ce résultat ne met absolument pas en cause l'ensemble des « OGM », comme s'il s'agissait d'un nouveau groupe d'organismes dangereux par nature : chaque plante génétiquement modifiée par un gène donné doit être considérée comme un cas particulier, et son innocuité doit être systématiquement vérifiée, au cas par cas, par une batterie de tests appropriés incluant notamment des études toxicologiques sur animaux. C'est pour cette raison que chaque nouvel OGM est soumis à un processus d'autorisation extrêmement complet, sous le contrôle de commissions de spécialistes scientifiques, avant son utilisation en milieu ouvert. Pour bien comprendre ces observations, il faut revenir sur la nature de la modification introduite : en effet, lorsqu'un gène est traduit en protéine à l'intérieur de la cellule, la structure de cette protéine (qui conditionne sa fonction) dépend non seulement du gène, mais aussi du contexte cellulaire particulier dans lequel il est exprimé. Ainsi donc, lorsqu'un gène venant d'une plante ou d'un micro-organisme est introduit dans un organisme étranger, le même gène pourra donner différentes protéines en fonction de l'organisme qui le reçoit, et les conséquences pour l'organisme qui en résulte (OGM) seront en partie imprévisibles. L'obtenteur d'une plante OGM devra donc procéder systématiquement à des tests d'innocuité sans lesquels il ne pourrait obtenir une autorisation de mise en culture en plein champ. En France, la commission du génie biomoléculaire, la commission de génie génétique, le comité de biovigilance et l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) sont chargés, chacun pour ce qui le concerne, de l'évaluation de la sécurité des nouveaux OGM. Ces instances rendent leurs avis de façon indépendante, à partir d'expertises scientifiques de grande qualité. Pour assurer une totale transparence, les informations relatives aux dossiers de demandes d'autorisation d'expérimentation ou de mise sur le marché d'OGM, ainsi que les données relatives à l'évaluation des effets prévisibles, notamment d'éventuels effets nocifs pour la santé publique ou l'environnement, sont rendues publiques. Sur plusieurs centaines d'études réalisées à ce jour, aucun élément dans la littérature scientifique mondiale ne permet aujourd'hui de mettre en évidence un éventuel risque pour la santé humaine ou animale de la consommation de produits OGM disposant d'une autorisation de mise sur le marché.
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