FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 109366  de  M.   Le Fur Marc ( Union pour un Mouvement Populaire - Côtes-d'Armor ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  07/11/2006  page :  11493
Réponse publiée au JO le :  26/12/2006  page :  13645
Rubrique :  impôt sur le revenu
Tête d'analyse :  déclarations
Analyse :  couples concubins. réglementation
Texte de la QUESTION : M. Marc Le Fur demande à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie de lui donner des indications sur le nombre de personnes vivant en concubinage et ayant des enfants qui ont été autorisées à faire une déclaration de revenus séparés. La règle fiscale voulant que prime l'état de fait, des personnes vivant sous le même toit et ayant des enfants sont tenus de remplir une déclaration conjointe pour l'impôt sur le revenu. La déclaration séparée n'est que dérogatoire. Il lui demande combien de personnes sont concernées par cette dérogation et les critères sur lesquels les dérogations sont acceptées.
Texte de la REPONSE : Lorsque des personnes sont mariées ou ont conclu un pacte civil de solidarité (PACS), elles sont considérées comme constituant un même foyer fiscal pour la détermination de l'impôt sur le revenu, ce qui leur permet d'être imposés communément sur un nombre de parts de quotient familial égal à deux. En revanche, les couples qui vivent en concubinage ne sont jamais autorisés à déclarer leurs revenus sur la base d'une imposition commune, en présence ou non d'un ou plusieurs enfants. Chacun des membres du couple dépose une déclaration d'impôt sur le revenu en leur nom propre. Le droit fiscal s'appuie en effet, par souci de sécurité juridique, sur les dispositions du droit civil pour apprécier la situation familiale des contribuables. La différence de traitement fiscal entre les concubins et les couples soumis à imposition commune à l'impôt sur le revenu, qu'ils soient mariés ou liés par un PACS, tient aux différences importantes qui, en droit comme en fait, distinguent le mariage et le PACS de l'union libre, laquelle constitue un état juridiquement inorganisé difficile à appréhender par l'administration. En particulier, la vie maritale n'entraîne pas les mêmes conséquences que le mariage et le PACS, notamment en matière de solidarité devant les dettes. Ainsi, les concubins ne sont pas, contrairement aux autres couples (mariés ou liés par un PACS), tenus solidairement vis-à-vis du Trésor public au paiement de l'impôt dont ils sont redevables sur leurs revenus respectifs. Enfin, l'imposition commune des concubins se heurterait aux difficultés liées à la remise en cause de celle-ci lors de la dissolution du couple de fait, puisque cet état n'est matérialisé par aucun acte tel que le divorce ou la séparation de corps. Cela étant, lorsque l'imposition séparée s'avère pénalisante pour eux, les contribuables qui vivent en concubinage peuvent choisir de souscrire un PACS. Ce dispositif leur permet d'accéder à l'imposition commune dans une situation équivalente à celles des personnes mariées.
UMP 12 REP_PUB Bretagne O