FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 109482  de  M.   Hénart Laurent ( Union pour un Mouvement Populaire - Meurthe-et-Moselle ) QE
Ministère interrogé :  transports, équipement, tourisme et mer
Ministère attributaire :  transports, équipement, tourisme et mer
Question publiée au JO le :  07/11/2006  page :  11554
Réponse publiée au JO le :  26/12/2006  page :  13766
Rubrique :  aménagement du territoire
Tête d'analyse :  réglementation
Analyse :  lacs de montagne. loi n° 2005-157 du 23 février 2005. application
Texte de la QUESTION : M. Laurent Hénart souhaite attirer l'attention de M. le ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer sur les modalités d'application de l'article 187 de la loi n° 2005-157 du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux, notamment le décret n° 2006-993 du le 1er août 2006 relatif aux lacs de montagne. Les espaces dits « proches du rivage » seront accessibles à l'urbanisation et aux projets immobiliers. En conséquence, la loi littorale, votée en 1986, qui avait pour objectif de protéger les espaces côtiers et les abords des lacs de la pression des promoteurs immobiliers, est réduite à néant. Aussi souhaiterait-il connaître les intentions du Gouvernement, et notamment s'il entend abroger cette disposition afin de sauvegarder notre patrimoine culturel et environnemental.
Texte de la REPONSE : Le décret n° 2006-993 du 1er août 2006 a été pris en application de l'article 187 de la loi n° 2005-157 du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux afin de résoudre les difficultés liées à l'application simultanée des lois Montagne et Littoral sur les rives des lacs de montagne d'une superficie supérieure à 1 000 hectares. Il définit la procédure de délimitation des champs d'application de la loi Montagne et de la loi Littoral le long de ces rives, laissant le soin à des décrets en Conseil d'État d'effectuer cette délimitation pour chacun des 13 grands lacs soumis aux dispositions de la loi Montagne et de la loi Littoral. Les maires ne pourront pas délimiter eux-mêmes, à leur convenance, autour de ces lacs, des secteurs dans lesquels les dispositions particulières au littoral s'appliquent seules. Au contraire, le décret a prévu de nombreuses garanties. Ainsi, il prévoit que la délimitation intervient à l'initiative de l'État ou à l'initiative concordante des communes riveraines du lac. Quel qu'en soit l'initiateur, la demande doit être accompagnée d'un dossier qui permettra de visualiser la délimitation retenue au moyen d'un plan portant sur l'ensemble du lac et d'une notice exposant les raisons qui ont conduit à retenir cette délimitation. Les critères qui devront guider le choix des communes riveraines ou de l'État sont notamment le relief, la configuration des lieux, la visibilité depuis le lac, la préservation des équilibres économiques et écologiques des rives, et la qualité des sites et paysages. Pour assurer la nécessaire participation des citoyens au processus de délimitation, le décret prévoit que le dossier comprenant un plan de délimitation et une notice explicative accompagnés des délibérations des communes concernées est soumis à enquête publique dans les conditions fixées par le code de l'environnement. Enfin, le décret prévoit que le préfet transmet, à l'issue de l'enquête, le dossier au ministre chargé de l'urbanisme et fixe les modalités de publicité du décret en Conseil d'État approuvant la délimitation.
UMP 12 REP_PUB Lorraine O