FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 109920  de  M.   Boisserie Daniel ( Socialiste - Haute-Vienne ) QE
Ministère interrogé :  budget et réforme de l'Etat
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  14/11/2006  page :  11715
Réponse publiée au JO le :  09/01/2007  page :  277
Date de changement d'attribution :  19/12/2006
Rubrique :  politique économique
Tête d'analyse :  prélèvements obligatoires
Analyse :  hausse. bilan et perspectives
Texte de la QUESTION : M. Daniel Boisserie appelle l'attention de M. le ministre délégué au budget et à la réforme de l'État sur la hausse des prélèvements obligatoires. Ces derniers devraient atteindre 43,7 % en 2007, pour 43,1 % en 2002, une telle augmentation représentant 0,6 % du PIB de 2002 à 2007. Il lui demande de bien vouloir lui expliquer les raisons de cette hausse qui est en contradiction avec l'intention affichée par le Gouvernement de réduire les impôts. - Question transmise à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie.
Texte de la REPONSE : Deux raisons principales expliquent que le taux de prélèvements obligatoires (PO) ne diminuerait que de 0,1 point sur la période 2001-2007. D'une part, la croissance spontanée des prélèvements obligatoires - c'est-à-dire la croissance des prélèvements, hors mesures fiscales et sociales nouvelles - a été plus rapide que celle du produit intérieur brut (PIB) sur la période ; dès lors que le numérateur (les prélèvements obligatoires) augmente plus vite que le dénominateur (le PIB), le taux de ces prélèvements s'en trouve mécaniquement augmenté. Cet effet a contribué à hauteur de 0,4 point de PIB à la hausse du taux de prélèvements obligatoires.
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 TOTAL
Taux de PO 43,8 % 43,1 % 42,8 % 43,1 % 44,0 % 44,0 % 43,7 %    
Evolution du taux de PO     - 0,7 % - 0,3 % - 0,3 % 0,8 % 0,0 % - 0,3 % - 0,1 %
Contribution des mesures nouvelles     - 0,4 %* 0,2 % 0,0 % 0,4 % - 0,3 % - 0,4 % - 0,5 %
Contribution de l'évolution spontanée     - 0,3 % - 0,4 % 0,3 % 0,5 % 0,3 % 0,2 % 0,4 %
* Dont - 0.2 point au titre de mesures décidées antérieurement au changement de législature (principalement baisse de l'IR et de l'IS pour 3,1 Mds d'euros).
D'autre part, si les mesures fiscales et sociales nouvelles ont représenté une baisse globale des prélèvements obligatoires de 0,5 point de PIB sur la période, il faut noter que tous les secteurs des administrations publiques n'ont pas contribué de la même façon à cette baisse. Ainsi, si pour l'État, les baisses d'impôts successives (baisses de l'impôt sur le revenu (IR), de l'impôt sur les sociétés (IS), des droits d'enregistrement, hausses de la prime pour l'emploi...) représentent 1,2 point de PIB, les organismes de sécurité sociale ont au contraire connu des mesures de hausses de prélèvements. Ces derniers sont pour partie le fait de décisions du Gouvernement (hausse de CSG dans le cadre de la réforme de l'assurance-maladie par exemple) et pour une autre partie le fait de décisions des partenaires sociaux (fortes hausses de cotisations UNEDIC en 2003 par exemple). Elles ont été en partie compensées par les mesures d'allégement de charges sur les bas salaires décidées par le Gouvernement. On notera aussi que, malgré la suppression de la part salaire de la taxe professionnelle qui s'est échelonnée jusqu'en 2004, les hausses de taux des impôts directs locaux ont effacé cet allégement et ont contribué à alourdir le taux de prélèvements obligatoires des administrations publiques locales (APUL) (en tout de 0,1 point sur la période).
TOTAL 2002-2007 ÉTAT APUL ASSO(1) AUTRES
(ODAC(2), UE)
TOTAL
Mesures nouvelles - 1,2%* 0,1% 0,6% 0,0% - 0,5%
* Dont - 0,2 point en 2002 au titre de mesures décidées antérieurement au changement de législature (principalement baisse de l'IR et de l'IS pour 3,1 Mds d'euros).
(1) ASSO : administrations de sécurité sociale.
(2) ODAC : organismes divers d'administration centrale
SOC 12 REP_PUB Limousin O