Texte de la REPONSE :
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Une revue bibliographique, que l'on trouvera en annexe, des différentes études épidémiologiques relatives au lien entre la consommation de viande et l'apparition du cancer colorectal a été élaborée par le centre d'information des viandes. Les études de cohorte, les études de cas-témoin et les méta-analyses font état de résultats controversés. Les divergences peuvent s'expliquer par les faiblesses méthodologiques de certaines études telles que la non-prise en compte de l'hétérogénéité des habitudes alimentaires ou l'absence de considération de certains facteurs aggravant le risque ou le réduisant. L'absence de normes internationales pour caractériser les viandes est également un problème. En outre, les études mécanicistes ne permettent pas d'identifier des relations de cause à effet. L'étude EPIC (European prospective investigation into cancer and nutrition), parue dans l'édition du 15 juin 2005 du Journal of National Cancer Institute, montre un risque accru de cancer colorectal en cas de consommation excessive de viande rouge (boeuf, veau, porc, agneau) et de préparations carnées (salaisons, viandes fumées ou séchées). Ce risque est cependant non significatif. Par ailleurs, il convient de souligner la nécessité de tenir compte des niveaux réels de consommation, très différents d'un pays à l'autre. En France, la consommation de viande de boeuf est en baisse depuis vingt ans, elle se situe à l'heure actuelle à moins de 35 g par jour et par personne (source : Crédoc, enquête CCAF 2003), soit environ deux steaks par semaine.
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