Texte de la REPONSE :
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Les bourses sur critères sociaux sont accordées en fonction d'un barème national qui prend en considération les ressources des parents ainsi que certaines de leurs charges familiales par le biais de « points de charges ». Il est évident que tout dispositif de prestations sociales qui repose sur un barème entraîne inévitablement des effets de seuil. Les cas de dépassement à la marge des plafonds de ressources ouvrant droit à l'attribution d'une bourse sur critères sociaux sont propres à tout dispositif plafonné et restent difficiles à apprécier tant en raison de la diversité des situations susceptibles d'être prises en compte qu'au regard de la limite du dépassement qu'il convient de retenir. Aussi, et dans le souci de ne pas rompre le principe d'égalité de traitement des étudiants, les centres régionaux des oeuvres universitaires et scolaires se doivent d'appliquer strictement la réglementation nationale relative aux modalités d'attribution des bourses sur critères sociaux. Il est rappelé que les bourses d'enseignement supérieur constituent une aide complémentaire accordée à la famille et qu'elles ne se substituent pas à l'obligation alimentaire définie par le code civil, qui impose aux parents d'assurer l'entretien de leurs enfants, même s'ils sont majeurs. Cependant, par dérogation à ce principe, le cas des étudiants qui se trouvent en rupture familiale ou en situation d'indépendance familiale avérée est pris en compte grâce à la mise en place d'allocations d'études. Elles sont effectivement attribuées après avis d'une commission académique. Cette procédure présente l'avantage de permettre un examen individualisé de chaque situation particulière. Les questions ici soulevées des effets de seuils et des critères d'attribution s'inscrivent en fait dans le cadre plus global d'une réflexion actuellement menée et qui porte sur l'étude des voies d'une éventuelle refonte du dispositif des aides sociales dédiées aux étudiants.
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