POLITIQUE DE SÉCURITÉ
DANS LES QUARTIERS DIFFICILES
M. le président. La parole est à M. Jean-Claude Abrioux, pour le groupe UMP.
M. Jean-Claude Abrioux. Ma question s'adresse à M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales.
Plusieurs députés du groupe socialiste. Allô, allô !
M. Jean-Claude Abrioux. Monsieur le ministre, vous avez dressé, voilà quelques semaines, le bilan de votre action dans le domaine de la sécurité. N'en déplaise à certains, les résultats sont très encourageants. (« Oui ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
M.
Alain Néri. Pour qui ?
M. Jean-Claude Abrioux. La baisse de la délinquance est là, et il nous faut saluer cette évolution, qui tranche radicalement avec la situation des cinq années précédentes, preuve, s'il en est besoin, qu'en matière d'autorité de l'Etat, le choix de la fermeté et d'un cap clair se révèle positif pour tous nos concitoyens.
Il ne faut pas baisser la garde pour autant, et les efforts doivent être poursuivis. Vous avez donc réuni hier les préfets qui ont la charge des quartiers les plus difficiles, là même où l'insécurité et la délinquance doivent être le plus fermement combattues.
Quels éléments de prévention et de sécurité avez-vous présentés lors de cette réunion ? Quelle est votre méthode pour restaurer le calme dans les quartiers sensibles ? (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste. - Applaudissements sur quelques bancs du groupe de l'Union pour la démocratie française.)
M. le président. La parole est à M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales.
Plusieurs députés du groupe socialiste. Zorro !
M. Nicolas Sarkozy, ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure
et des libertés locales. Il n'y a aucune raison pour que certains de nos compatriotes soient obligés de vivre dans des quartiers où l'insécurité est telle que leur existence devient impossible. Nous avons donc sélectionné vingt-trois quartiers, sans tenir compte, bien entendu, de la couleur politique de leurs élus.
M. Bernard Roman. Encore heureux !
M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales. Ainsi, quatre maires socialistes ont indiqué, dès ce matin, et j'en suis très heureux, qu'ils attendaient cette décision depuis bien longtemps et qu'ils s'y associeraient. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Union pour la démocratie française. - Exclamations sur les bancs du groupe socialiste.)
Le 15 février, nous publierons...
Plusieurs députés du groupe socialiste. Des noms ?...
M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales. ... des objectifs chiffrés pour chacun de ces quartiers, et nous nous engagerons à obtenir des résultats avant la fin de l'année. Il y a trop longtemps que des Français sont condamnés à vivre dans des zones de non-droit.
Nous allons augmenter les effectifs de ces zones.
M. Christian Bataille. Où allez-vous les prendre ?
M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales. Nous allons associer tous les élus à notre action et expérimenter de nouvelles méthodes, qui seront généralisées si elles sont efficaces.
Ce que nous voulons, ce n'est pas obtenir des résultats dans dix ans,...
M. François Hollande. Mais avant 2007 !
M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales. ... mais montrer, avant la fin de l'année, en publiant des résultats tous les trimestres, qu'aucun centimètre de la République n'est abandonné aux délinquants ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Union pour la démocratie française.)