Rubrique :
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santé
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Tête d'analyse :
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épidémies
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Analyse :
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port d'un masque. campagne de sensibilisation
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Texte de la QUESTION :
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M. Éric Raoult attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur le développement du port du masque, en cas d'épidémie virale. En effet, d'après l'enquête menée par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES), un nombre assez réduit de personnes interrogées (45 %) seraient pour le moment prêts à porter ce genre de masques chirurgicaux, jetables et à usage unique, quand ils sont malades pour protéger leur famille. 33 % seulement le porteraient à l'extérieur pour protéger les autres. Ces chiffres ne sont pas satisfaisants, car ils prouvent un long retard dans les habitudes sanitaires déjà adoptées par plusieurs peuples asiatiques, notamment les Japonais(es). Ceux-ci (ou celles-ci) sont en effet habitués(es) à porter couramment ces masques, en cas d'épidémie virale saisonnière (rhume, grippe, bronchite, etc.). Les risques futurs de pandémie devraient conduire les pouvoirs publics à diffuser cette pratique du port de masque, notamment chez les jeunes. Il lui demande donc ce qu'il compte entreprendre en ce sens.
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Texte de la REPONSE :
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Les modes de transmission des maladies virales respiratoires sont la voie aérienne (c'est-à-dire la dissémination ou la pulvérisation dans l'air de millions de particules virales infectieuses projetés par l'intermédiaire de la toux, de l'éternuement ou des postillons) et la contamination par le biais d'une personne porteuse de virus (par contact physique direct ou par l'intermédiaire de surfaces ou d'objets contaminés). En avril 2006, le ministère de la santé et des solidarités et l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) ont lancé la « phase verte » d'une campagne de communication « Adoptons les gestes qui nous protègent » visant à rappeler aux Français l'importance de gestes d'hygiène élémentaires pour se prémunir contre les maladies virales respiratoires. Avec l'apparition des premiers cas de grippe, en novembre, le ministère de la santé et des solidarités et l'INPES ont choisi de renforcer la portée des messages de prévention diffusés en avril au travers d'une deuxième vague de communication ayant pour message central « Contre les grippes, les rhumes et les bronchites, il y a des gestes simplespour limiter les risques d'infection ». Ces gestes simples et essentiels - lavage des mains plusieurs fois par jour, utilisation de mouchoirs jetables, mettre la main devant la bouche lorsque l'on tousse ou que l'on éternue et port d'un masque si l'on est grippé - jouent un rôle clé dans la limitation de la propagation des virus mais sont trop peu mis en application. L'enjeu est de modifier durablement les comportements des Français par rapport à ces mesures d'hygiène élémentaires. Le port d'un masque est le geste plus innovant pour le grand public. La communication sur cette mesure vise à promouvoir, auprès des adultes, le port du masque (dit chirurgical) pour les personnes malades dans le but de limiter à la fois la contamination de leurs proches et celle de leur environnement. Parmi les différents supports élaborés pour cette campagne, il faut citer les affichettes, autocollants et dépliants disponibles sur le site de l'INPES : http ://www.inpes.sante.fr/. Ces documents montrent et expliquent « pourquoi et comment effectuer ces gestes correctement » afin qu'ils soient véritablement efficaces. Il convient de préciser que cette campagne « Adoptons les gestes qui nous protègent » comporte deux autres phases : une « phase orange » dont l'enclenchement se ferait dans le cas où la France serait atteinte d'une épizootie aviaire et une « phase rouge » prévue en cas de pandémie grippale.
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