Texte de la REPONSE :
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Les déclarations réitérées de M. Mahmoud Ahmadinejad, président de la république islamique d'Iran, appelant à la destruction d'Israël et mettant en cause l'existence de la Shoah, ont suscité la préoccupation la plus vive des plus hautes autorités de l'État, qui les ont condamnées dans les termes les plus fermes. L'organisation à Téhéran d'une exposition de caricatures et d'une « conférence sur l'Holocauste » (11-12 décembre 2006) a également été considérée comme inacceptable. Le Président de la République a fermement condamné les déclarations du président iranien : le l4 décembre 2006, il a ainsi exprimé « avec la plus grande vigueur la préoccupation que suscitaient en France les propos inacceptables du président iranien relatifs à l'existence d'Israël ou à la réalité de l'Holocauste ». Le ministre des affaires étrangères avait déjà, le 27 octobre 2005, fait convoquer l'ambassadeur d'Iran en France, M. Sadegh Kharrazi, afin de lui signifier officiellement que la France rejetait totalement les propos de M. Ahmadinejad concernant Israël et dénonçait ses appels répétés à la violence et à l'affrontement entre civilisations. Cette convocation avait été rendue publique par le porte-parole du ministère des affaires étrangères dans son point de presse du 27 octobre 2005. Le ministre a, plus récemment, condamné personnellement et avec la plus grande fermeté l'organisation à Téhéran d'une conférence mettant en cause la réalité historique de l'Holocauste, notamment à l'Assemblée nationale, le 13 décembre dernier, et au Sénat, le 14 décembre. Incompatibles avec le dialogue entre les cultures et les religions ainsi qu'avec les valeurs les plus hautes unanimement partagées par la communauté internationale - l'Assemblée générale des Nations unies a adopté le 26 janvier 2007 la résolution 61/255 condamnant sans réserve tout déni de l'Holocauste -, les déclarations du président iranien et les événements organisés à Téhéran ne font que renforcer la marginalisation de l'Iran sur la scène internationale. Ils sont incompatibles avec l'ambition de l'Iran d'être reconnu comme un membre responsable de la communauté internationale.
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