Rubrique :
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ministères et secrétariats d'État
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Tête d'analyse :
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affaires étrangères : réglementation
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Analyse :
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accréditation des journalistes africains
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Texte de la QUESTION :
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M. Éric Raoult attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur les conditions d'accréditation des journalistes africains auprès des autorités françaises. En effet, pour pouvoir exercer leur métier en France, les correspondants de la presse étrangère, notamment africaine, doivent se faire accréditer auprès du ministère des affaires étrangères. Or, selon l'association de la presse panafricaine, un des critères retenus, pour cette accréditation, stipule que le journaliste doit prouver un revenu minimum de 1 000 euros. Cette condition ne tient pas compte des réalités du niveau de rémunération des journalistes africains, qui est dix fois inférieur à celui de notre pays. Á la veille du sommet africain de Cannes, ces difficultés donnent lieu à une malencontreuse polémique qui est préjudiciable à l'image de la France. Il serait souhaitable que les pouvoirs publics puissent se pencher sur ce dossier pour l'assouplir.
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Texte de la REPONSE :
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Pour obtenir une carte de correspondant de la presse étrangère, délivrée par le ministère des affaires étrangères, les journalistes qui en font la demande doivent être en règle au regard de la législation sur l'entrée et le séjour sur le territoire français. Ils doivent attester de la réalité de leur collaboration régulière avec un média étranger, quel qu'il soit (presse écrite, radiophonique, télévisée, média électronique...). À ce titre, il leur est demandé un revenu minimum dont le plancher a été fixé à 1 000 euros mensuels. Toutefois, ce critère fait l'objet de dérogations pour tenir compte de situations particulières, en particulier lorsque les personnes concernées sont originaires de pays en développement. C'est ce qui a été indiqué à plusieurs reprises aux représentants de la presse africaine qui ont été reçus au ministère des affaires étrangères. Toutes les demandes d'accréditation émanant de correspondants de la presse africaine en France ont été instruites avec la volonté de faciliter leur travail, notamment lors du récent sommet des chefs d'État et de Gouvernement d'Afrique et de France à Cannes.
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