Texte de la QUESTION :
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M. Jean-Paul Bacquet souhaite attirer l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur le devenir de la médecine générale. Au moment où l'on note une désaffection des jeunes médecins pour la médecine générale, au moment où l'on voit progressivement se constituer une désertification médicale dans le monde rural et dans les banlieues, au moment où l'on voit des médecins après quelques années d'exercice cesser leur activité et au moment où les pouvoirs publics disent en permanence avoir conscience de ces problématiques, il est surprenant de constater combien les médecins généralistes sont harcelés dans leur pratique. En effet, les médecins généralistes sont quotidiennement contrôlés, sollicités, visités par les représentants de l'assurance maladie. Ce sont des remises en cause de la nomenclature tarifaire, du codage des feuilles de soins, de l'utilisation de l'ordonnancier ALD, de la télétransmission, des arrêts de travail et des prescriptions médicamenteuses. S'il existe des médecins « déviants », il est absurde de considérer que l'ensemble des médecins généralistes seraient des « déviants potentiels » et les pratiques tatillonnes et bureaucratiques de l'assurance maladie ne peuvent que compliquer l'exercice professionnel et décourager les médecins vertueux. Dans de telles conditions, il ne faut pas s'étonner que les médecins installés depuis plusieurs années se découragent, se désinvestissent, voir dévissent leur plaque et que les jeunes médecins hésitent longuement puis refusent de s'installer. La crise démographique sans précédent dans notre pays et la décridibilisation de la profession ne peuvent que s'accentuer dans un tel contexte. Il lui demande donc d'indiquer quelles mesures immédiates il entend prendre pour faire cesser de telles pratiques de suspicion systématique et d'entrave à l'exercice professionnel sur l'ensemble des médecins même s'il est indispensable de poursuivre l'infime minorité de fraudeurs.
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