Texte de la QUESTION :
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M. Michel Voisin souhaite appeler l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur la nécessité d'organiser une véritable prévention cardiologique dans notre pays. Considérant que chaque année 50 000 Français (dont 4 000 adolescents) sont victimes de mort subite due la plupart du temps à une fibrillation ventriculaire (seules 2 % des victimes d'un malaise sont traitées à temps et survivent), considérant ensuite qu'il suffit de quelques secondes pour aboutir à une perte de connaissance et un arrêt cardiaque et que quelques minutes après, c'est la mort assurée, considérant enfin qu'un défibrillateur automatique coûte 1 500 euros en moyenne et est utilisable par tout citoyen (même sans formation médicale préalable) : il est inacceptable que 150 de nos concitoyens meurent ainsi chaque jour quand on sait qu'il existe des solutions qui, même partielles, pourraient permettre le traitement de plusieurs milliers de cas par an. Sachant cela, il souhaite lui formuler quatre propositions, qui sont les suivantes : organiser l'installation de défibrillateurs automatiques dans les lieux publics avec une priorité dans les établissements scolaires et lieux de forte concentration de population (aéroports, gares, centres administratifs..) ; « défiscaliser » l'achat d'un défibrillateur par une réduction ou un crédit d'impôts ; créer un réseau des possesseurs de défibrillateurs et les relier par un centre d'appel d'urgence qui permettrait à chaque citoyen de trouver dans la minute le défibrillateur le plus proche de l'endroit du malaise ; instaurer une journée de la prévention, voire de la solidarité cardiologique pourrait-il voir le jour avec à la clé formation, démonstration, appel aux dons... de façon à cofinancer et à promouvoir cet effort national nécessaire. Les efforts du Gouvernement en matière routière ont déjà permis de sauver plus de trois mille vies par an, il s'agit aujourd'hui d'en sauver au moins tout autant grâce à une véritable politique de la prévention cardiologique. Dès lors, il souhaite connaître sa position sur ces quatre propositions non exhaustives.
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