FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 12391  de  M.   Gaultier Jean-Jacques ( Union pour un Mouvement Populaire - Vosges ) QE
Ministère interrogé :  santé
Ministère attributaire :  santé
Question publiée au JO le :  17/02/2003  page :  1187
Réponse publiée au JO le :  16/06/2003  page :  4871
Rubrique :  professions de santé
Tête d'analyse :  aides soignants
Analyse :  statut
Texte de la QUESTION : M. Jean-Jacques Gaultier * attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le fait que la profession d'aide-soignant ne soit pas répertoriée au registre des professions paramédicales Les besoins en soins ne cessent d'augmenter et la pénurie d'infirmières ne fait que croître. L'aide soignant exécute les soins de base nécessaires à l'entretien et la continuité de la vie des personnes malades, handicapées ou en fin de vie. Il suit une formation de plus en plus coûteuse, non homologuée, qui ne peut donc être prise en charge, et qui débouche sur un diplôme d'études professionnel non reconnu comme diplôme d'Etat. Il lui demande donc de lui indiquer s'il envisage de prendre des dispositions pour que les aides soignants qui représentent un groupe social important (361000 personnes) bénéficient d'un véritable statut professionnel.
Texte de la REPONSE : Le rôle des aides soignants découle des dispositions de l'article 2 du décret n° 93-345 du 15 mars 1993 relatif aux actes professionnels et à la profession d'infirmier. Conformément à ce texte, l'aide soignant intervient dans le cadre du rôle propre de l'infirmier, en collaboration avec lui et sous sa responsabilité, dans la limite de la compétence qui lui est reconnue du fait de sa formation. Diverses mesures sont intervenues ces dernières années pour tenir compte du rôle important que les aides soignants occupent au sein du système de soins, notamment auprès des personnes âgées. Ainsi, la formation initiale a été rénovée et renforcée en 1994 et est désormais sanctionnée par un diplôme professionnel. Avant le 1er juillet 2003, un groupe de travail comprenant l'ensemble des représentants de la profession sera réuni afin d'examiner notamment l'élaboration d'un « référentiel-métier » qui pourrait constituer une première approche vers une reconnaissance professionnelle, en particulier dans le cadre de la validation des acquis de l'expérience (VAE). Par ailleurs, le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées est tout à fait conscient des difficultés rencontrées pour le financement de la formation des aides soignants et il regrette vivement cette situation. Il est vrai que cette formation, d'une durée d'un an, est payante, contrairement à celle en soins infirmiers. Son coût peut varier de 2 135 euros à 3 050 euros selon les écoles qui sont attenantes aux instituts de formation en soins infirmiers ou au sein de ceux-ci. Cependant, des aides financières sont possibles, notamment le maintien du traitement au titre de la promotion professionnelle pour environ un quart des élèves agents de la fonction publique et des bourses d'études du ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées, attribuées par critères de ressources par les directions départementales des affaires sanitaires et sociales. Diverses possibilités d'aides financières sont également accessibles en sollicitant les ANPE, les ASSEDIC, les conseils généraux ou régionaux.
UMP 12 REP_PUB Lorraine O