FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 1240  de  M.   Bray Ghislain ( Union pour un Mouvement Populaire - Seine-et-Marne ) QOSD
Ministère interrogé :  transports et mer
Ministère attributaire :  transports, équipement, tourisme et mer
Question publiée au JO le :  31/05/2005  page :  5454
Réponse publiée au JO le :  22/06/2005  page :  3785
Date de changement d'attribution :  07/06/2005
Rubrique :  cours d'eau, étangs et lacs
Tête d'analyse :  aménagement et protection
Analyse :  berges des rivières
Texte de la QUESTION : M. Ghislain Bray appelle l'attention de M. le secrétaire d'État aux transports et à la mer sur l'état des berges de la Seine. Actuellement, plusieurs communes de Seine-et-Marne se voient contraintes d'interdire l'accès de certaines berges et chemins de halage devenus dangereux par manque d'entretien. L'une des communes de sa circonscription déplore ainsi l'affaissement de sa piscine située sur les berges de la Seine. Si, jusqu'à présent, les Voies Navigables de France se chargeaient de l'entretien des berges, elles refusent désormais de le faire, évoquant un manque de moyens financiers, et ce alors même que les détériorations du terrain sont souvent liées au passage des péniches, barges et autres embarcations, notamment au mouvement des hélices, qui ravinent le terrain. Or, bien entendu, nos communes rurales n'ont pas les moyens d'entreprendre les travaux nécessaires et indispensables à la consolidation des berges. Aussi, il lui demande si des moyens pourraient être rapidement alloués à ces communes pour leur permettre de réaliser les travaux de réfection des berges.
Texte de la REPONSE :

ENTRETIEN DES BERGES DE LA SEINE

Mme la présidente. La parole est à M. Ghislain Bray, pour exposer sa question, n° 1240.
M. Ghislain Bray. Je souhaite appeler l'attention du Gouvernement sur la situation de plusieurs communes de Seine-et-Marne qui se voient contraintes d'interdire l'accès de certaines berges et chemins de halage devenus dangereux par manque d'entretien. L'une des communes de ma circonscription déplore ainsi l'affaissement de sa piscine située sur les berges de la Seine. Si, jusqu'à présent, les Voies navigables de France se chargeaient de l'entretien des berges, elles refusent désormais de le faire, évoquant un manque de moyens financiers, et ce alors même que les détériorations du terrain sont souvent liées au passage des péniches, barges et autres embarcations, et en particulier au mouvement des hélices, qui ravine le terrain. On assiste également à l'augmentation des tonnages, notamment depuis que le trafic des barges transportant des granulats a repris.
Bien entendu, nos communes rurales n'ont pas les moyens d'entreprendre les travaux nécessaires et indispensables à la consolidation des berges sur plusieurs kilomètres. Aussi, je souhaiterais savoir si des moyens pourraient être rapidement alloués à ces communes pour leur permettre de réaliser ces travaux.
Mme la présidente. La parole est à M. le ministre délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche.
M. François Goulard, ministre délégué à l'enseignement supérieur et à la recherche. Monsieur le député, M. le ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer ne peut être présent ce matin et m'a demandé de vous transmettre sa réponse.
Le sujet que vous évoquez est en effet d'importance, en Île-de-France et dans d'autres régions de notre pays.
Les travaux de protection des berges de la Seine et l'entretien de l'emprise de la servitude de marchepied sont par principe à la charge des riverains de la Seine. Ce très ancien principe est fixé par l'article 33 de la loi du 16 septembre 1807 et s'applique que le cours d'eau soit navigué ou non. La dépense est à la charge des riverains qui désirent protéger leurs biens de l'action des eaux, mais la loi autorise les collectivités locales à intervenir si elles le souhaitent.
Par conséquent, il n'est pas dans les obligations de Voies navigables de France de prendre en charge cet entretien sur le domaine privé. Cette position de VNF est constante depuis de nombreuses années.
En revanche, aux endroits où les berges sont incluses dans le domaine public fluvial, notamment à proximité des ouvrages de navigation ou sur les ports, les travaux de défenses de berges sont à la charge du gestionnaire de la voie d'eau - VNF pour les principales voies navigables, et les collectivités pour les autres.
S'agissant de la situation que vous évoquez, et s'agissant d'un domaine privé, le ministre des transports et de l'équipement à néanmoins attiré l'attention de VNF en lui demandant de porter un regard bienveillant sur ce dossier dont l'importance ne lui a pas échappé.
Mme la présidente. La parole est à M. Ghislain Bray.
M. Ghislain Bray. Je remercie le ministre pour cette information que je ne manquerai pas de transmettre aux maires des communes concernées.
Mme la présidente. En attendant l'arrivée du ministre délégué à la sécurité sociale, aux personnes âgées, aux personnes handicapées et à la famille, je vais suspendre la séance quelques instants.

UMP 12 REP_PUB Ile-de-France O