DEBAT :
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LOGEMENT
M. le président. La parole est à M. Gilbert Meyer, pour le groupe UMP.
M. Gilbert Meyer. Monsieur le secrétaire d'Etat au logement, un grand nombre de nos concitoyens sont confrontés à un problème majeur pour eux et leurs familles, celui du logement. Les difficultés sont multiples pour trouver un logement décent, notamment pour ceux qui vivent en ville.
Face à cette crise qui dure depuis de nombreuses années, le Gouvernement a pris, au cours des vingt derniers mois, de nombreuses mesures visant à simplifier le droit de l'urbanisme, à relancer l'investissement locatif privé, à soutenir la production de logements locatifs sociaux ou encore à encourager l'accession sociale à la propriété. Il s'est également fixé des objectifs précis en matière de construction de logements.
Ces initiatives ne manquent pas de porter leurs fruits. Aujourd'hui, certains indicateurs sont positifs, je pense en particulier à la forte augmentation du nombre de permis de construire.
Aussi, monsieur le secrétaire d'Etat, pouvez-vous nous indiquer les résultats réels de ces évolutions au cours des derniers mois et nous préciser si elles correspondent à la promotion du logement social voulue par le Gouvernement ? (Applaudissements sur quelques bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
M. le président. La parole est à M. le secrétaire d'Etat au logement.
M. Marc-Philippe Daubresse, secrétaire d'Etat au logement. Monsieur le député, chacun sait que le logement connaît aujourd'hui une crise grave dont s'est fait l'écho, à juste titre, la fondation Abbé Pierre. Ce sont les ménages les plus pauvres qui sont touchés, mais aussi les ménages à revenus modestes et ceux dont les revenus sont moyens et qui n'arrivent plus à trouver un logement décent et à un prix abordable dans nos agglomérations.
Les chiffres sont éloquents. A la fin de l'année 2001, le nombre de permis de construire était de 353 000, contre 390 000 au début de 2004, soit une augmentation de 12 % entre le gouvernement Jospin et le gouvernement Raffarin.
50 000 logements sociaux en moyenne ont été construits sous le gouvernement Jospin. Au début de 2004, nous en étions à 58 000 logements sociaux. Mon objectif pour la fin 2004 est de 75 000 à 80 000 logements sociaux. Nous aurons ainsi augmenté le nombre de logements sociaux de 25 % par rapport au gouvernement Jospin. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Mais nous devons aller plus vite et plus loin.
M. Marcel Dehoux. On verra !
M. le secrétaire d'Etat au logement. Monsieur Dehoux, le sujet est suffisamment grave pour que nous nous mobilisions ensemble sur cette question.
Le Premier ministre a indiqué qu'il souhaitait donner un contenu effectif au droit au logement. La construction de logements sociaux est la priorité des priorités. Nous sommes d'ailleurs ouverts à toutes les propositions qui viendront des présidents de conseil régional, si j'en crois les promesses électorales qui ont été faites pendant la dernière campagne électorale.
Nous voulons également éradiquer l'habitat insalubre en amplifiant le plan de Jean-Louis Borloo sur la rénovation urbaine...
M. Julien Dray. Il n'y a pas un rond chez Borloo !
M. le secrétaire d'Etat au logement. ... et donner un contenu à l'accession sociale à la petite propriété. C'est tout le sens du grand plan pour la cohésion sociale que Jean-Louis Borloo présentera avant l'été : utiliser tous les outils, faire jouer tous les leviers, mobiliser toutes les énergies, non à coups de subventions budgétaires, mais avec des dispositifs innovants. Voilà comment nous rétablirons l'égalité des chances dans ce pays. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
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