FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 12630  de  M.   Sicre Henri ( Socialiste - Pyrénées-Orientales ) QE
Ministère interrogé :  santé
Ministère attributaire :  santé
Question publiée au JO le :  24/02/2003  page :  1360
Réponse publiée au JO le :  16/06/2003  page :  4871
Rubrique :  professions de santé
Tête d'analyse :  aides soignants
Analyse :  statut
Texte de la QUESTION : M. Henri Sicre * attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées concernant la revalorisation du métier d'aide soignant. Au nombre de 361 000, les aides soignants sont reconnus depuis 1996 par un diplôme professionnel d'aide soignant. Ces derniers exécutent l'ensemble des soins de base nécessaires à l'entretien, à la continuité de la vie des personnes malades, handicapées ou en fin de vie et ce quel que soit leur âge. Cependant, cette formation qui dure un an et dont le coût ne cesse d'augmenter (jusqu'à 6 000 euros) ne satisfait pas la profession. L'information que les scolaires reçoivent sur ce métier est quasi inexistante. De plus, depuis le 1er septembre 2002, il n'apparaît plus sur la liste de formations homologuées, il n'est donc plus possible pour la personne qui souhaite se former à cette profession de bénéficier d'une prise en charge financière. Alors que la consommation de soins va en grandissant, il est important que notre pays dispose d'un corps médical varié et complet où les aides soignants trouvent leur place. La création d'un diplôme d'Etat permettrait la reconnaissance d'une profession bien mal connue et qui, pourtant, est indispensable au bon fonctionnement, entre autres, de nos établissements médicaux. Il lui demande de bien vouloir l'informer de ses intentions.
Texte de la REPONSE : Le rôle des aides soignants découle des dispositions de l'article 2 du décret n° 93-345 du 15 mars 1993 relatif aux actes professionnels et à la profession d'infirmier. Conformément à ce texte, l'aide soignant intervient dans le cadre du rôle propre de l'infirmier, en collaboration avec lui et sous sa responsabilité, dans la limite de la compétence qui lui est reconnue du fait de sa formation. Diverses mesures sont intervenues ces dernières années pour tenir compte du rôle important que les aides soignants occupent au sein du système de soins, notamment auprès des personnes âgées. Ainsi, la formation initiale a été rénovée et renforcée en 1994 et est désormais sanctionnée par un diplôme professionnel. Avant le 1er juillet 2003, un groupe de travail comprenant l'ensemble des représentants de la profession sera réuni afin d'examiner notamment l'élaboration d'un « référentiel-métier » qui pourrait constituer une première approche vers une reconnaissance professionnelle, en particulier dans le cadre de la validation des acquis de l'expérience (VAE). Par ailleurs, le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées est tout à fait conscient des difficultés rencontrées pour le financement de la formation des aides soignants et il regrette vivement cette situation. Il est vrai que cette formation, d'une durée d'un an, est payante, contrairement à celle en soins infirmiers. Son coût peut varier de 2 135 euros à 3 050 euros selon les écoles qui sont attenantes aux instituts de formation en soins infirmiers ou au sein de ceux-ci. Cependant, des aides financières sont possibles, notamment le maintien du traitement au titre de la promotion professionnelle pour environ un quart des élèves agents de la fonction publique et des bourses d'études du ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées, attribuées par critères de ressources par les directions départementales des affaires sanitaires et sociales. Diverses possibilités d'aides financières sont également accessibles en sollicitant les ANPE, les ASSEDIC, les conseils généraux ou régionaux.
SOC 12 REP_PUB Languedoc-Roussillon O