FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 1333  de  M.   Reymann Marc ( Union pour un Mouvement Populaire - Bas-Rhin ) QOSD
Ministère interrogé :  transports, équipement, tourisme et mer
Ministère attributaire :  transports, équipement, tourisme et mer
Question publiée au JO le :  06/12/2005  page :  11122
Réponse publiée au JO le :  07/12/2005  page :  7897
Rubrique :  transports aériens
Tête d'analyse :  aéroport de Strasbourg
Analyse :  taxes. montant
Texte de la QUESTION : M. Marc Reymann interroge M. le ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer sur les redevances aériennes de l'aéroport de Strasbourg-Entzheim. Confrontés à la concurrence des aérodromes de Bâle-Mulhouse et de Baden-Baden, les exploitants de l'aéroport de Strasbourg-Entzheim doivent réduire d'environ huit euros le changement des billets en taxes et redevances diverses. Ce niveau de taxation replacerait l'aéroport bas-rhinois dans une position comparable à celle de ses concurrents. A la veille de l'arrivée du TGV Est, une forte baisse du trafic sur Paris exige d'orienter l'activité de l'aérodrome vers d'autres destinations. Il lui demande quelles mesures il compte prendre pour relever ce défi s'agissant, en l'occurrence, d'un contexte propre à Strasbourg, capitaleparlementaire de l'Europe.
Texte de la REPONSE :

MONTANT DES TAXES ET REDEVANCES
A L'AEROPORT DE STRASBOURG

M. le président. La parole est à M. Marc Reymann, pour exposer sa question, n° 1333.
M. Marc Reymann. J'associe à cette question mon collègue André Schneider.
Depuis 1995, la desserte de l'aérodrome de Strasbourg-Entzheim est assurée en grande partie par des lignes soumises à une obligation de service public. Elles bénéficient à ce titre de financements des collectivités territoriales et du ministère des affaires étrangères dans le cadre du contrat triennal " Strasbourg, ville européenne ".
Malgré cette aide, l'aérodrome de Strasbourg souffre d'un handicap vis-à-vis de ses concurrents directs. En effet, le montant cumulé des redevances aéronautiques et des taxes s'élève respectivement à vingt et un euros, treize euros cinquante et douze euros par passager à Strasbourg, Bâle-Mulhouse et Baden-Karlsruhe. Une baisse uniforme de huit euros au moins par passager, y compris sur les vols domestiques, est un minimum indispensable pour résister à une concurrence dopée par la nouvelle taxe de solidarité de cinq à vingt euros puisqu'elle n'est appliquée ni par l'Allemagne ni par la Suisse.
Le nouveau contrat triennal " Strasbourg, ville européenne " pourrait être l'occasion de replacer l'aéroport de Strasbourg-Entzheim en situation de compétitivité à la veille de l'arrivée du TGV-Est en 2007, qui réduira le trafic de 600 000 passagers par an. La réponse du Gouvernement aura une incidence directe sur le rôle de Strasbourg, capitale parlementaire de l'Europe.
M. le président. La parole est à M. le ministre délégué au tourisme.
M. Léon Bertrand, ministre délégué au tourisme. Monsieur le député, l'exploitant de l'aéroport de Strasbourg-Entzheim, concessionnaire de l'État, devant faire face à la concurrence en pleine évolution des aéroports limitrophes et d'autres modes de transport, il s'interroge notamment sur les moyens de réduire le niveau des taxes et redevances perçues localement. Plusieurs aéroports français se sont trouvés, ou se trouvent actuellement, dans des situations analogues. C'est pourquoi la baisse du coût d'utilisation de l'aéroport pour les transporteurs aériens pourrait constituer l'une des voies à étudier, laquelle concernerait la taxe de l'aviation civile et la taxe d'aéroport.
La première est destinée à financer, d'une manière générale, les missions régaliennes de l'État en matière de transport aérien. Ses taux, identiques pour tous les aéroports français, sont fixés par la loi. La seconde sert à financer les missions de sécurité et de sûreté réalisées par l'exploitant sur l'aéroport de Strasbourg. Son taux, fixé pour chaque aéroport, s'inscrit dans une fourchette fixée par la loi.
II n'est pas envisageable de modifier le cadre législatif de ces taxes pour le seul aéroport de Strasbourg, car une telle mesure serait contraire au principe d'égalité devant l'impôt. En revanche, un abaissement du taux de la taxe d'aéroport pour l'aéroport de Strasbourg pourrait être étudié, à condition de trouver d'autres ressources visant à financer les activités concernées.
S'agissant des redevances aéroportuaires, la chambre de commerce et d'industrie de Strasbourg a la responsabilité de la politique de tarification. Elle vient de proposer des mesures qui incluent une baisse importante de certains tarifs de redevances. Dominique Perben a demandé à ses services de les examiner avec bienveillance.
M. le président. La parole est à M. Marc Reymann.
M. Marc Reymann. Je tiens également à associer à ma question M. Yves Bur, député de la circonscription directement concernée.
Les précisions que vous nous avez données, monsieur le ministre, ne tiennent aucun compte des nouveaux enjeux auxquels la ville de Strasbourg est confrontée dans le cadre de l'élargissement de l'Europe. En l'état, la réponse de M. le ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer ne me satisfait pas.

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