FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 1357  de  Mme   Poletti Bérengère ( Union pour un Mouvement Populaire - Ardennes ) QOSD
Ministère interrogé :  agriculture et pêche
Ministère attributaire :  agriculture et pêche
Question publiée au JO le :  20/12/2005  page :  11648
Réponse publiée au JO le :  21/12/2005  page :  8486
Rubrique :  enseignement agricole
Tête d'analyse :  fonctionnement
Analyse :  financement
Texte de la QUESTION : En tant que vice-présidente du conseil d'administration du lycée agricole de Rethel, où elle représente le conseil régional de Champagne-Ardenne, Mme Bérengère Poletti souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les conditions de la rentrée scolaire 2006 tout à fait préoccupante du fait de diminutions des budgets alloués à l'enseignement agricole. La diminution de la dotation globale horaire pour la rentrée 2006 aurait pour conséquence pour le lycée agricole de Rethel la fermeture de la classe de 4e technologique, pourtant à effectif complet, et ayant fait l'objet d'attentions toutes particulières par l'équipe pédagogique. Il semblerait également que le projet de l'établissement concernant les services pourrait être suspendu par des arbitrages régionaux. Aussi, elle lui serait reconnaissante de bien vouloir faire étudier ce dossier avec une particulière attention et de faire connaître les conditions exactes de la rentrée agricole 2006. Il lui semble inconcevable qu'une filière qui fonctionne et qui fait ses preuves en termes de débouchés puisse être menacée de fermeture.
Texte de la REPONSE :

FINANCEMENT DE L'ENSEIGNEMENT AGRICOLE

M. le président. La parole est à Mme Bérengère Poletti, pour exposer sa question, n°1357, relative au financement de l'enseignement agricole.
Mme Bérengère Poletti. Je souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les conditions tout à fait préoccupantes de la rentrée scolaire 2006 dans les établissements d'enseignement agricole, notamment dans le département des Ardennes, du fait de la diminution des budgets. En effet, les directions régionales de l'agriculture et de la forêt ont reçu de leur administration centrale une notification les informant d'une diminution de 3 % de la dotation globale horaire pour la rentrée 2006.
Cette diminution aurait pour conséquence des réorganisations sur le bien-fondé desquelles il est permis de s'interroger. Pour le lycée agricole de Rethel, elle se traduirait par la fermeture de la classe de 4ème technologique, pourtant à effectif complet, et ayant fait l'objet d'attentions toutes particulières par l'équipe pédagogique. De plus, cette classe a fait ses preuves en matière de débouchés offerts aux élèves.
D'autre part, ce lycée serait contraint de renoncer à son projet d'établissement : la création d'une filière BEP vente de produits frais de niveau 5, qui répond à un besoin en matière d'offres d'emploi.
Même s'il encore possible, lors de la discussion au Sénat, d'envisager une moindre diminution de la dotation globale horaire, la situation est préoccupante. Le Gouvernement peut-il s'engager à ce que les établissements agricoles puissent poursuivre leur projet pédagogique dans la sérénité ?
M. le président. La parole est à M. le ministre délégué à l'industrie.
M. François Loos, ministre délégué à l'industrie. Madame la députée, Dominique Bussereau, actuellement en déplacement à Bruxelles, m'a chargé de vous répondre.
Comme vous le savez, lors de la discussion sur le projet de loi de finances pour 2006, l'enseignement technique agricole, dans ses différentes composantes, a pris une large part dans les débats. Cet enseignement, dont la qualité et les réussites ont été soulignées, a été conforté par un transfert de crédits d'un montant total de 30,5 millions d'euros. Je veillerai à ce que les amendements ainsi votés puissent redonner des marges de manoeuvres à toutes les composantes de l'enseignement agricole.
Le cadre budgétaire reste cependant tendu et il convient d'établir des priorités et de faire des choix. En application de la déconcentration mise en place, ce sont les directeurs régionaux de l'agriculture et de la forêt qui animent la concertation pour préparer les évolutions des structures pédagogiques. Pour cela, ils conduisent une réflexion d'ensemble sur l'offre de formation, qui intègre les classes de 4e et de 3e de l'enseignement agricole.
Sauf conditions particulières et justifiées, aucune fermeture de ces classes de 4e et de 3e de l'enseignement agricole public n'est programmée. Je peux ainsi vous confirmer que la classe de 4e du lycée d'enseignement général et technologique agricole de Rethel, dans les Ardennes, fonctionnera bien à la rentrée 2006.
Vous évoquiez également les formations dans le domaine des services, plus particulièrement de la vente, de cet établissement. Là aussi, je tiens à vous rassurer : ce projet n'est pas remis en cause.
Soyez assurée, madame la députée, que Dominique Bussereau est très attaché à maintenir la dynamique d'un enseignement agricole synonyme de réussite scolaire et d'insertion professionnelle, acteur du développement des territoires ruraux.
M. le président. La parole est à Mme Bérengère Poletti.
Mme Bérengère Poletti. Monsieur le ministre, je me réjouis que la classe de 4e technologique de Rethel puisse être sauvée - je rappelle que trois classes étaient concernées dans la région Champagne-Ardenne.
Pour certains élèves exclus de l'enseignement général, en perdition et sans guère d'espoirs quant à leur avenir, ces formations représentent une chance unique d'insertion professionnelle. Alors qu'il est souvent question aujourd'hui de la situation des jeunes, l'avenir de ces formations, qui ont fait la preuve de leur efficacité, doit être assuré et non remis en cause au moment de chaque discussion budgétaire.

UMP 12 REP_PUB Champagne-Ardenne O